La Londe ne veut pas des Maures

17 mai 2017 | Aucun com­men­taire

Ironie de l’Histoire ou para­doxe de la topo­ny­mie ? La Londe-les-Maures ne veut pas des immi­grés clan­des­tins que le poli­ti­que­ment cor­rect et le média­ti­que­ment conve­nable pré­fèrent « bap­ti­ser » – si l’on ose dire – du nom de « migrants ».

En effet, same­di der­nier 13 mai 207, s’est dérou­lé un conseil muni­ci­pal excep­tion­nel dans la ville de La Londe-les-Maures dans le Var. Le maire, François de Canson, avait déci­dé d’in­ter­pel­ler ses concitoyens.

Le sujet qui fâche : c’est l’ar­ri­vée future d’im­mi­grés clan­des­tins au sein de l’hô­tel Formule 1. Dossier sen­sible s’il en est. François de Canson a donc déci­dé de prendre le tau­reau par les cornes afin d’é­clair­cir toutes les zones d’ombre du projet.

Les Londais étaient plus que mobi­li­sés ! La foule se pres­sait sur le par­vis de l’hô­tel de ville pour ce conseil muni­ci­pal un peu par­ti­cu­lier. À l’ordre du jour on ne lisait qu’une seule ligne, une motion : « Accueil de deman­deurs d’a­sile – Hôtel Formule 1 à La Londe-les-Maures. »

« En l’é­tat du dos­sier, c’est clai­re­ment NON » décla­ra le pre­mier magis­trat. Cette motion fut votée à l’u­na­ni­mi­té par tout le conseil muni­ci­pal y com­pris l’opposition.

Marc Giraud, pré­sident du conseil dépar­te­men­tal du Var, Jean Pierre Giran, dépu­té maire d’Hyères, François Arizzi, maire de Bormes les Mimosas, Patrick Martinelli, maire de Pierrefeu, Christian Simon, maire de La Crau ou encore Jean Louis Masson, maire de la Garde, étaient éga­le­ment pré­sents pour sou­te­nir l’é­dile lon­dais. La mesure prise par le maire fut saluée par une énorme salve d’applaudissements.

La-Londe-les-Maures Mairie

Allocution de mon­sieur François de Canson, maire de La Londe-les-Maures
(extrait)

« Aujourd’hui, vous avez devant vous, un Maire en colère.

Et si je vous ai réunis, c’est pour vous dire la véri­té, pour faire avec vous un point pré­cis sur ce dos­sier.
C’est un dos­sier sen­sible qui doit être trai­té loin des pas­sions et sans haine.
Si cer­tains véhi­culent de fausses infor­ma­tions, je crois que je suis le seul capable aujourd’hui de dres­ser un état exact sur le sujet. Depuis quelques temps, des rumeurs fai­saient état d’une ins­tal­la­tion pro­bable de migrants sur une zone géo­gra­phique située entre Le Lavandou et La Londe.
Récemment, nous appre­nions la vente par le Groupe ACCOR d’une par­tie de ses hôtels Formule 1 à la filiale immo­bi­lière de la Caisse des Dépôts et Consignations, la SNI.
Après avoir effec­tué quelques recherches, il s’est avé­ré qu’effectivement le Groupe ACCOR abien ven­du 62 de ses 237 hôtels Formule 1 sur le ter­ri­toire fran­çais dont celui de La Londe, dans le cadre du ren­for­ce­ment des infra­struc­tures de loge­ment d’urgence, la ges­tion opé­ra­tion­nelle ayant été confiée à ADOMA (ex-sona­co­tra).
En consé­quence, j’ai alors inter­pe­lé le direc­teur de Cabinet de Monsieur le Préfet pour savoir s’il y avait bien un lien entre la rumeur sur l’arrivée de migrants et l’achat de l’Hôtel Formule 1 par la SNI.
La réponse fut claire : la Préfecture n’a aucun écho sur le sujet.
N’étant pas satis­fait de la réponse, j’ai écrit à Monsieur le Préfet du Var afin de lever toute ambigüi­té.
Reçu le mar­di 2 mai, le Préfet du Var m’informe que l’arrivée de migrants est bien pro­gram­mée dans l’Hôtel Formule 1 à La Londe les Maures.
Sur la forme, je consi­dère que cette déci­sion, prise sans concer­ta­tion, de manière uni­la­té­rale et dans la plus grande dis­cré­tion est into­lé­rable et illustre mal­heu­reu­se­ment le mépris dans lequel sont tenus les élus locaux par une Administration Centrale qui se sent toute puis­sante.
J’en veux pour preuve le cour­rier qui m’a été remis par le Directeur Régional d’ADOMA lors de mon entre­vue ce mer­cre­di 10 mai, cour­rier éma­nant du Ministère de l’Intérieur, Direction Générale des Étrangers en France, adres­sé au Directeur Général d’ADOMA, le 23 février 2017, dans lequel il pré­cise, je cite : “Je vous demande de bien vou­loir prendre l’attache des auto­ri­tés pré­fec­to­rales concer­nées, en amont de tout échange avec les élus locaux et ser­vices com­mu­naux, afin de défi­nir avec elles les moda­li­tés de mise en œuvre du dis­po­si­tif et de com­mu­ni­ca­tion adap­tées à chaque contexte local.
Aucun contact avec les élus locaux ne doit avoir lieu sans l’accord du Préfet” ».

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