Toulon : les risques sanitaires liés à la viande halal

Ce same­di 8 mars à Toulon se tenait une confé­rence de l’association « Vigilance halal » à laquelle assis­tait notre cor­res­pon­dante. Durant plus de deux heures les par­ti­ci­pants ont pu écou­ter et dia­lo­guer avec le doc­teur Alain de Peretti, vété­ri­naire, qui se consacre au cou­ra­geux com­bat d’alerter sur le très tabou abat­tage rituel. On estime à plus de 50% la part de cet abat­tage reli­gieux dans la viande ven­due dans le com­merce et de nom­breux abat­toirs ne pra­tiquent plus que cette tech­nique. Un très grand nombre de Français consomme donc, sans le savoir, cette nour­ri­ture inquié­tante à plus d’un titre.

La pré­sen­ta­tion de Vigilance halal s’est déployée en trois volets que voi­ci rapi­de­ment résumés :
Le pre­mier est celui de la souf­france : l’abattage reli­gieux néces­site que l’animal soit « puri­fié » par un égor­ge­ment codi­fié visant à le vider de son sang, cela sans étour­dis­se­ment préa­lable. L’animal plei­ne­ment conscient aura la gorge tran­chée et subi­ra de longs moments d’agonie dans la dou­leur et la ter­reur. Des décen­nies de lutte des asso­cia­tions de pro­tec­tion ani­male, pour d’encore trop timides normes de « bien être », se voient ain­si pié­ti­nées au nom de lois reli­gieuses aux­quelles les ins­ti­tu­tions de la France laïque ne s’opposent en rien. Pourtant, dans notre Loi, l’étourdissement et la mini­mi­sa­tion de la souf­france sont des pré­re­quis, mais là encore l’état accorde une into­lé­rable déro­ga­tion à la com­pas­sion au pro­fit de pra­tiques reli­gieuses d’un autre âge.
Le second volet est celui des finances : le per­son­nel pra­ti­quant ces abat­tages (recru­té de façon com­mu­nau­taire d’où une évi­dente dis­cri­mi­na­tion à l’embauche) est rat­ta­ché aux cultes, les­quels empochent une taxe esti­mée entre 10 et 15 cen­times du kilo. Une belle manne pour aider à l’expansion de la reli­gion. Sachant que la viande d’abattage rituel repré­sente plus de 50% de la pro­duc­tion et enva­hit les res­tau­rants et can­tines tous les consom­ma­teurs se voient de fait contraints de par­ti­ci­per, mas­si­ve­ment, au finan­ce­ment des cultes à leur insu.
Le der­nier volet enfin est celui des dan­gers sani­taires : L’abattage rituel obéit à des pro­cé­dures exi­geant que l’égorgement tranche le cou de façon large jusqu’aux ver­tèbres, n’épargnant pas la tra­chée et l’œsophage, ce qui peut entraî­ner de mul­tiples souillures vec­trices de mala­dies graves et même mor­telles. Dans le même temps l’abattage clas­sique, lui, est sou­mis à de dra­co­niennes normes sani­taires pros­cri­vant de sec­tion­ner tra­chée et œso­phage. La déro­ga­tion accor­dée à l’abattage rituel met donc, sans que le public en soit infor­mé, gra­ve­ment en dan­ger sa santé.

En conclu­sion, lors de cet enri­chis­sant échange, le Dr de Peretti nous a dres­sé un inven­taire clair dont l’essentiel à rete­nir est que, s’il est erro­né de pré­tendre que les condi­tions d’abattage actuelles sont idéales, il n’en reste pas moins que l’a­bat­tage rituel ajoute une into­lé­rable dimen­sion bar­bare à la déjà dure réa­li­té. Il nous a démon­tré que nous sommes devant le fait accom­pli de finan­cer les cultes et le com­mu­nau­ta­risme alors même que nous n’en sommes pas infor­més. On ne peut donc que se réjouir que Vigilance halal soit à nos côtés pour nous infor­mer et nous don­ner des outils afin de pré­mu­nir nos familles du scan­dale sani­taire de grande ampleur qui ne va pas man­quer de se pro­duire, et dont on ne nous dira peut-être pas le nom.

Télécharger la bro­chure des abat­toirs tra­di­tion­nels ici.

Stéphanie Marchetti

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