En 1972, Pink Floyd inno­vait en pro­dui­sant un concert mythique dans les arènes de Pompéi, vides de spec­ta­teurs. Nul doute que 44 ans après, dans les arènes de Fréjus, le groupe Pulse rem­pli­ra les gradins.

Nous avons ren­con­tré Bruno Facchini qui a répon­du à nos questions :

Nice Provence Info : Bruno Facchini, vous êtes cofon­da­teur du groupe Pulse. Comment est née cette idée de faire un Tribute Pink Floyd ?
Bruno Facchini : « Oui, je suis le cofon­da­teur avec mon ami Franck Adams, l’un des deux cla­vie­ristes du groupe, je suis un fan de la pre­mière heure du Floyd. C’est en vision­nant la vidéo de la tour­née de 94 qui s’ap­pe­lait Pulse que l’i­dée a ger­mé en moi, idée par­ta­gée par Franck. Le pro­jet est né en 2006 »

Nice Provence Info : Depuis votre pre­mière pres­ta­tion, en août à Puget-Théniers, jus­qu’à Monaco le 26 février der­nier, votre suc­cès s’est chaque fois affir­mé. Les salles sont pleines. À quoi pen­sez-vous devoir ce succès ?
Bruno Facchini : « Le suc­cès du groupe est essen­tiel­le­ment dû à la nature de cette musique, elle est por­teuse, elle irra­die, elle trans­porte le public. Depuis 2007 nous avons fait évo­luer le pro­jet du mieux pos­sible, avec humi­li­té mais per­sé­vé­rance, afin d’of­frir au public un spec­tacle de qualité » 

Nice Provence Info : Au delà de la simple reprise des mor­ceaux emblé­ma­tiques de Pink Floyd, il y a tout un spec­tacle visuel. Pulse, c’est une grosse équipe ?
Bruno Facchini : « Pulse, c’est 11 musi­ciens chan­teurs sur scène, 5 tech­ni­ciens. Nous essayons de nous don­ner les moyens néces­saires afin de pré­sen­ter un show à la hau­teur de nos espé­rances et de celles des spec­ta­teurs. Donc oui, il y a du son, du light et de la vidéo ; afin d’en prendre plein les yeux et les oreilles ! Bien enten­du, cela a un coût, ce qui explique le fait que nous nous pro­dui­sions assez peu. Notre moteur étant le plai­sir et la pas­sion avant tout. » 

Nice Provence Info : À ce jour, vous vous pro­dui­siez dans la région. Le 3 août, vous sor­tez du dépar­te­ment pour faire « Les arènes de Fréjus ». Avez-vous des pro­jets, d’autres dates ?
Bruno Facchini : « Le 3 août sera une date phare pour Pulse, car on ne peut s’empêcher de pen­ser au concert mémo­rable qu’a­vait don­né le Floyd il y a 44 ans dans les arènes de Pompéi, ce sera une superbe soi­rée avec de gros moyens tech­niques. D’autres dates sont en pré­pa­ra­tion pour les mois à venir. L’information sera dif­fu­sée en temps utile.
Je tiens à pré­ci­ser que Pulse est un groupe 100 pour 100 niçois ; com­po­sé de musi­ciens chan­teurs pas­sion­nés par la musique de Pink Floyd, la plu­part ama­teurs, qui mettent leur éner­gie et leur pas­sion au ser­vice de cette musique, et je les en remercie. »

[Propos recueillis par Nice Provence Info le 26 juillet]

Pulse béné­fi­ciait d’une pro­gram­ma­tion depuis 2008 dans les Estivales du CG 06. Malheureusement, ils ne sont plus pro­gram­més. Heureusement pour nous, the show must go home, ils conti­nuent leur che­min pour le plai­sir de leurs nom­breux fans.

De Dark Side on the Moon, dont ils tirent leur logo, à l’emblématique Another Brick in the Wall, dont voi­ci leur vidéo, revi­vez la légende.

Au delà de la musique, il y a des textes. Dans ce titre ori­gi­nal, Roger Waters recons­truit un mur pour se pro­té­ger du monde. Cet album concept raconte la vie d’un anti-héros, Pink. Il dénonce les guerres, les mul­ti-natio­nales et les reli­gions. Au Stade de France, dans sa der­nière tour­née en 2013, Roger Water n’é­tait pas en odeur de sain­te­té. En effet, sa struc­ture gon­flable en forme de cochon sur lequel était des­si­née une étoile de David, mais aus­si une croix, un crois­sant et des logos de marques a déclen­ché la polé­mique. Le pré­sident du CRIF a alors dénon­cé le « mau­vais goût » de Roger Waters et poin­ter « les risques que cer­tains pas­sages puissent être inter­pré­tés comme une pro­vo­ca­tion raciste et anti­sé­mite ». Le cochon, c’est sacré !

Souhaitons un suc­cès méri­té à ce groupe 100% niçois et, pour Fréjus repre­nons pour eux le titre de Pink Floyd : Wish you were here
So, so you think you can tell
Heaven from Hell
Blue skies from pain
Can you tell a green field
From a cold steel rail ?
A smile from a veil ?
Do you think you can tell ?

Pulse Arènes Fréjus 3 août 2016