Quatre mani­fes­ta­tions dans le Var, ce same­di 8 octobre 2016, pas moins, et toutes à Pierrefeu-du-Var (plus une autre, plus mar­gi­na­le­ment, à Toulon) à pro­pos de l’arrivée pro­gram­mée (cou­rant novembre) d’une soixan­taine d’immigrés clandestins.

Imposé par la Préfecture du Var et les ser­vices du ministre de l’Intérieur, M. Bernard Cazeneuve, ce para­chu­tage en pro­ve­nance de la zone anglo-afri­caine dénom­mée « Jungle de Calais » devait se faire dans la plus grande dis­cré­tion avec la com­pli­ci­té des mai­ries « de gauche », puis « divers gauche » jus­qu’a l”« extrême centre ».

Le gou­ver­ne­ment comp­tait sur une doci­li­té sem­blable aux maires « ali­gnés » des Yvelines ou de l’Essone pour assu­rer la répar­ti­tion des 6 000 clan­des­tins, pour l’instant.

Mais c’était comp­ter sans le conten­tieux pro­fond en cours entre les ins­tances gou­ver­ne­men­tales et les « élus d’en-bas », à qui on ôte de plus en plus de moyens et de com­pé­tences tout en leur trans­fé­rant des charges de plus en plus lourdes pour gérer la pau­pé­ri­sa­tion de la France des vil­lages. Est-ce cela ou l’absence totale de concer­ta­tion entre la pré­fec­ture du Var et le maire (DVG) de Pierrefeu ? Toujours est-il que celui-ci, Patrick Martineli a déci­dé de dire « non ! ». Oh ! un petit non en fait, il convient d’être diplo­mate quand on dit non à une clique d’ap­pren­tis dic­ta­teurs. Ainsi la mai­rie de Pierrefeu et ses élus DVG ont choi­si de dire « non ! » au pla­ce­ment de ces clan­des­tins dans un bâti­ment qui jouxte le centre hos­pi­ta­lier Henri Guérin (soins psy­chia­triques) mais ils ont aus­si choi­si de dire « non ! » aux élus DVD qui, eux, vou­laient dire « non ! » à toute autre implan­ta­tion dans la commune.

Profitant d’une déci­sion par­fai­te­ment dérai­son­nable – faire coha­bi­ter une popu­la­tion mas­cu­line auto­ri­sée par avance à toutes les sau­va­ge­ries avec une popu­la­tion de patients faibles et dému­nis par nature – le maire et ses élus ont su tirer leur épingle du jeu, tout en rat­tra­pant de jus­tesse le Front National du Var qui avait annon­cé très tôt son inten­tion de mani­fes­ter à Pierrefeu.

D’où les deux prin­ci­pales mani­fes­ta­tions de ce jour à Pierrefeu : celle de la mai­rie avec une bonne par­tie de la popu­la­tion du vil­lage le matin et celle du FN varois l’après-midi…, aux­quelles se gref­fèrent en écho, deux minus­cules mani­fes­ta­tions « pro-migrants » à l’initiative de quelques retrai­tés de la fonc­tion publique qui entendent accueillir toute la misère du monde, aux frais du contri­buables et sur­tout « chez les autres » !

Les deux prin­ci­pales mani­fes­ta­tions, la « consen­suelle » du matin et la « révol­tée » de l’après-midi furent d’importances approxi­ma­ti­ve­ment voi­sines (envi­ron 600 per­sonnes pour cha­cune) mais mon­trèrent des vues de por­tées très différentes.

La fin de la mani­fes­ta­tion du matin per­mit à « Résistance Républicaine » de s’exprimer par un trac­tage le long de la remon­tée vers le vil­lage et par le déploie­ment d’une ban­de­role du « Cercle des Citoyens-Patriotes » (voir notre dia­po­ra­ma ci-dessous).

Ainsi, quand le maire de Pierrefeu ne veut pas de réfu­giés à côté de l’hôpital Henri Guérin, le Front National ne veut pas de migrants dans le Var, ce qui repré­sente une dif­fé­rence de taille si l’on com­pare la sur­face de ces deux zones d’exclusion respectives !

Ainsi, quand le maire, dans son dis­cours, nous explique que les habi­tants de Pierrefeu aime­raient beau­coup aider ces réfu­giés mais qu’ils ne voient pas com­ment faire autre­ment que de les envoyer se faire aider ailleurs, on ne peut s’empêcher de pen­ser à cette peu­plade d’Afrique qui s’appelle les « Pas-nous ! Pas-nous ! ». Le Front National a le mérite de nous rap­pe­ler que les Français avaient jusqu’ici gar­dé une tra­di­tion qui consiste à choi­sir qui vient s’installer dura­ble­ment sur le sol français…et fît donc reten­tir son cre­do « On est chez nous ! On est chez nous ! ».

Ainsi, quand la mani­fes­ta­tion consen­suelle crut devoir des­cendre jusqu’aux portes de l’hôpital, dans les anciennes zones maré­ca­geuses (*) du bas du vil­lage, le FN gar­da la hau­teur de vue qui est celle de ce vil­lage pro­ven­çal, plus sai­ne­ment pos­té en vigie sur son socle de schistes.

Cela dit, l’hymne natio­nal « La Marseillaise » fut chan­té dans les deux mani­fes­ta­tions et c’est peut-être là l’essentiel !

De notre cor­res­pon­dant sur place, PIF.

(*) La palme de la tar­tuf­fe­rie revient indu­bi­ta­ble­ment au CHSCT de l’établissement hos­pi­ta­lier et à son syn­di­cat « Sud » qui, pour trou­ver un pré­texte à son refus d’ac­cueillir les émi­grés clan­des­tins, invo­qua la situa­tion du bâti­ment d’accueil… « en zone inon­dable » ! Ainsi les patients du centre Henri Guérin (qui est implan­té dans cette zone – inon­dable– depuis … 1887 !) ont-ils affron­té depuis un siècle et demi le risque d’une crue meur­trière du Réal Martin et de ses affluents.
On peut donc en conclure que le patient est bien meilleur nageur que le migrant… à moins que la vie du migrant soit d’une valeur bien supé­rieure à celle du patient… à moins tout sim­ple­ment que l’on prenne les Français pour des imbéciles !

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