Il est quelques jours dans l’an­née où les conti­nen­taux peuvent voir la Corse à l’œil nu. Cela se passe presque tou­jours le matin peu avant le lever du soleil. Le spec­tacle est d’une beau­té fas­ci­nante car la sil­houette majes­tueuse qui appa­raît alors à l’ho­ri­zon dis­pa­raît peu à peu avec le jour. C’était le cas ce matin, 28 décembre 2016.

La magie est ampli­fiée par l’in­cer­ti­tude de ce spec­tacle. L’Île de Beauté n’ap­pa­raît que cer­tains jours impos­sibles à pré­voir. Elle s’offre à vous à son gré, puis s’é­va­nouit dans la lumière du jour car on ne la voit pas dans des condi­tions normales.

Nous pou­vons ima­gi­ner com­bien cette vision pou­vait fas­ci­ner nos ancêtres qui n’a­vaient pas les connais­sances que la science nous apporte et qui expliquent aujourd’­hui les rai­sons phy­siques de ce phé­no­mène qui garde néan­moins une part de mys­tère. Le pro­fes­seur Joël Le Roux nous les pré­sente par­fai­te­ment ici. Cela tient, nous explique-t-il, « essen­tiel­le­ment à l’aug­men­ta­tion de l’in­dice de réfrac­tion en fonc­tion de la den­si­té (ou de la pres­sion) de l’at­mo­sphère. Cette varia­tion d’in­dice courbe les rayons vers le sol tout comme un prisme ou une len­tille modi­fie la direc­tion de ces rayons », ou si vous n’a­vez pas bien compris :
Corse vue depuis Alpes Maritimes formule

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