Benoît Hamon est-il un hyper-communiste ?

Telle est la ques­tion qui s’impose à la lec­ture de son pro­gramme.
Il y a, certes, quelques bonnes choses, comme de vou­loir repla­cer l’écologie au centre des pré­oc­cu­pa­tions poli­tiques, car la dégra­da­tion pro­gres­sive de notre envi­ron­ne­ment nous pré­pare sans nul doute des len­de­mains qui pleurent. Il veut éga­le­ment que l’on prenne en compte le « burn out » (épui­se­ment ner­veux) qui touche de plus en plus de sala­riés et de cadres rivés à leurs ordi­na­teurs. L’informatique est une belle chose mais per­sonne n’a anti­ci­pé l’esclavage men­tal qu’elle pou­vait induire auprès de nom­breux uti­li­sa­teurs sou­mis de son fait à une pres­sion psy­chique et ner­veuse exces­sive.
Toutefois, c’est la pro­po­si­tion « phare » de Benoît Hamon, le « reve­nu uni­ver­sel » qui sou­lève les plus grandes inter­ro­ga­tions et notam­ment son finan­ce­ment.
Notons en pre­mier lieu qu’il s’agit d’un pro­jet dont le prin­cipe est radi­ca­le­ment com­mu­niste, puisqu’il consiste à faire payer à la com­mu­nau­té une allo­ca­tion attri­buée à qui­conque s’est seule­ment don­né la peine de naître. Il repose donc sur une injus­tice fon­da­men­tale et cer­tains pour­raient même le consi­dé­rer comme étant immo­ral. Admettons cepen­dant qu’il puisse pré­sen­ter un avan­tage de sim­pli­fi­ca­tion du sys­tème actuel d’allocations diverses, aber­rant à plus d’un titre. Il a d’ailleurs été étu­dié depuis long­temps dans diverses familles poli­tiques et il est appli­qué à Singapour et en Alaska. En Europe, la Finlande le teste depuis le 1er jan­vier 2016 et l’on devrait au moins attendre le résul­tat de cette expé­ri­men­ta­tion avant de se lan­cer dans l’aventure.
Mais où Benoît Hamon devient extrê­me­ment inquié­tant, c’est quand à un jour­na­liste qui lui demande : « Comment comp­tez-vous finan­cer cette ini­tia­tive ? », il répond : « J’envisage la mise en place d’un impôt sur le patri­moine et une refonte de la CSG. De fait, la CSG, qui est aujourd’hui de 7,5 % des reve­nus d’activité sala­riée pas­se­rait à 13 % de tous les reve­nus. »
Il faut recon­naître que l’imagination d’un socia­liste est tou­jours très féconde car sa réponse à toute ques­tion d’ordre éco­no­mique est incon­tour­nable : des impôts, encore des impôts, tou­jours des impôts !
Ce que Benoît Hamon ne dit pas, mais qu’il pense très for­te­ment, comme tout col­lec­ti­viste bon teint qui a en hor­reur le prin­cipe même de l’héritage, c’est qu’il aug­men­te­rait consi­dé­ra­ble­ment les droits de suc­ces­sion en ligne directe. Donc, si par mal­heur impro­bable M. Hamon deve­nait notre Président, la France dis­pa­raî­trait en quelques mois dans un puits sans fond car les Français qui ont tra­vaillé toute leur vie pour lais­ser un patri­moine à leurs des­cen­dants pren­draient aus­si­tôt la fuite vers des cieux plus cléments.

Pierre LANCE

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