Bien entouré‑e de ses deux Claudettes, la dan­seuse en sur­poids et la dan­seuse sourde, Hassani a ten­té le hold-up euro-vision­naire.
Mais quand ça veut pas, ça veut pas.
Bi-halal finit 14e de cette euro-vision. Pourtant, il a eu les « couilles »(1) de se pré­sen­ter. Il avait toute une France der­rière lui. Enfin der­rière, on se com­prend. L’un après l’autre, à la queue-leu-leu, pas tous en même temps.

Retour sur investissements artistiques de notre France, phare mondial de la décadence :

2014, c’est le drame. Avec le groupe Twin Twin (Idir, Djemel et Biyik), leur chan­son rigo­lote Moustache finit 26e et der­nière. C’est Conchita Wurst, la grande sau­cisse(2) autri-chienne qui rafle la mise.

2015, l’Italo-niçoise Lisa Angell, chan­teuse insi­pide, finit 25e. La France est en pro­grès, certes, mais…
2016, Amir le chan­teur israé­lien (bien ten­té): joli sou­rire fixé, le den­tiste de Tel-Aviv a belle den­ti­tion, mais il finit 6e.
2017, Alma tente son Requiem sans par­ve­nir à fran­chir le pont : 12e. Avec un texte fort pour­tant : 
« …Car la Terre tour­ne­ra encore
Même quand nous ne tour­ne­rons plus. »
2018, avec Madame-Monsieur et leur ode au migrant, Mercy la bébé à zodiac médi­ter­ra­néen, 13e de l’Eurovision. 13, la mal­chance s’acharne.

Que faire pour séduire cette Europe de Tel-Aviv à Vladivostok ?

2019, on ne change pas une équipe qui perd. Cette fois-ci la France met toutes les chances de son côté. Madame-Monsieur, auteurs-com­po­si­teurs de talent, sont sol­li­ci­tés et concoctent une chan­son sur mesure pour Bi-halal. Mercy pour lui. Conchita la sau­cisse(2) fai­sait trop viril‑e avec sa barbe, lui au moins il est glabre. Dents de che­val bien ran­gées pour rayer le par­quet. Il coche toutes les cases du Vivre Ensemble : fran­co-maro­cain, études dans une école catho­lique, a lu la Torah, trans­genre assu­mé, un Roi (son titre musi­cal) habillé en prin­cesse. Tout pour plaire. Et pour­tant, encore per­du : 14e.

Sachons en tirer les leçons, la France doit y croire. Pour la mou­ture 2020, le cas­ting est ouvert. On recherche :

un•e chant•eur•euse, trans­genre, sourd•e‑muet•te, islamo-judéo-chrétien•ne, sans papiers, braillant un texte ban­tou en Braille, sur une musique inter­ac­tive lais­sant au public le soin de s’au­to-appro­prier la bande son.
Adressez vite votre cul-rit-cul-l’homme aux organisat•eurs•euses.


Michel Lebon

(1) On ne sait pas trop puis­qu’on parle d’une opé­ra­tion d’é­mas­cu­la­tion.
(2) Wurst signi­fie saucisse.