5G : attention danger !

Ce sigle opaque cache en fait toutes les pro­blé­ma­tiques de notre époque :
• une nou­velle tech­no­lo­gie dif­fu­sée à grande échelle avant même d’être maî­tri­sée
• une lutte fron­tale entre les États-Unis et la Chine pour le contrôle de l’in­for­ma­tion au niveau mon­dial
• et der­rière cela une lutte pour l’hé­gé­mo­nie éco­no­mique mon­diale
• tout cela sur le dos des consom­ma­teurs qui ne demandent rien et à qui cette nou­velle tech­no­lo­gie est impo­sée, comme les pré­cé­dentes
• et dont la san­té est com­plè­te­ment oubliée, comme pour tant d’autres tech­no­lo­gies qui se sont révé­lés néfastes pour la san­té publique.
Mais qu’im­porte les consom­ma­teurs ! Qu’importent les peuples dans cette lutte poli­ti­co-éco­no­mique mon­diale que l’Europe impuis­sante et dimi­nuée subit en spectatrice.

Nous vou­lons aler­ter nos lec­trices et nos lec­teurs sur les dan­gers de cette nou­velle tech­no­lo­gie que nous n’a­vons pas deman­dée. Nous repro­dui­sons ci-des­sous cet excellent article publié récem­ment sur le site Alternative Santé.


Dans un appel lan­cé en sep­tembre 2017, scien­ti­fiques et méde­cins aler­taient sur les effets sani­taires poten­tiel­le­ment graves de la 5G. Ils deman­daient un mora­toire jusqu’à ce que « des études d’impact sani­taires et envi­ron­ne­men­tales sérieuses et indé­pen­dantes aient été réa­li­sées ». Alors que les pre­mières expé­ri­men­ta­tions à taille réelle com­mencent, ces études n’ont tou­jours pas été menées. Pourtant, les risques sont réels. Certains pays com­mencent à prendre la mesure du dan­ger, contrai­re­ment à la France.

Aujourd’hui, la 5G est le nou­vel Eldorado de toutes les entre­prises de télé­com­mu­ni­ca­tion et de tous les construc­teurs qui ima­ginent déjà les objets connec­tés de demain. Mais, per­sonne ne semble écou­ter les nom­breux appels des scien­ti­fiques et des méde­cins qui s’alarment du déploie­ment de cette tech­no­lo­gie. Et cette tech­no­lo­gie a déjà com­men­cé à s’implanter sans que son impact sur la san­té n’ait été éva­lué.

Qu’est ce que la 5G ? En quoi est-elle dif­fé­rente de la 4G ? 

La 5G est la cin­quième géné­ra­tion de tech­no­lo­gie de la télé­pho­nie mobile après la 4G. Elle a été déve­lop­pée pour per­mettre une meilleure connec­ti­vi­té des objets. « Ce qu’il est impor­tant de com­prendre, c’est que la 5G ne vient pas rem­pla­cer les 2, 3 et 4G, mais arrive en plus, explique le Dr Marc Arazi, pré­sident de l’asso­cia­tion Alerte Phonegate et signa­taire de l’appel de 2017. Cela signi­fie que ce nou­veau réseau sans fil ne fera qu’aug­men­ter consi­dé­ra­ble­ment l’exposition aux rayon­ne­ments de radio­fré­quence des humains, mais aus­si des ani­maux et des plantes. » En effet, les fré­quences uti­li­sées par la 5G vont venir s’ajouter à celles déjà déployées par les autres géné­ra­tions de cou­ver­ture mobile.

L’un des argu­ments mis en avant par les lan­ceurs d’alerte étant que la 5G néces­site pas moins de 20 000 nou­veaux satel­lites et que les entre­prises de télé­com­mu­ni­ca­tions devront ins­tal­ler des sta­tions de base tous les 100 m dans toutes les zones urbaines du monde entier, soit 10 mil­lions de nou­velles antennes. Cela signi­fie qu’une nou­velle antenne sera posée toutes les dix à douze mai­sons, créant « une expo­si­tion mas­sive à laquelle nul ne pour­ra se sous­traire », comme l’explique l’asso­cia­tion Robin des Toits.

Le déploie­ment de la 5G implique un qua­drillage tous les 100 mètres.

Verizon annonce pour sa part que la 5G four­ni­ra « envi­ron 50 fois le débit de la 4G actuelle » en uti­li­sant des ondes sub­mil­li­mé­triques et mil­li­mé­triques à des gammes de fré­quences supé­rieures à 6 GHz et à 100 GHz et au-delà. Et pour cou­ron­ner le tout, la US Federal Communications Commission (FCC) a adop­té des règles auto­ri­sant que la puis­sance effec­tive de ces fais­ceaux atteigne 20 Watts, soit dix fois plus que les niveaux auto­ri­sés pour les télé­phones actuels. « Alors même que ces normes étaient déjà tota­le­ment aléa­toires et ne repo­saient sur aucune don­née scien­ti­fique, qu’elles n’ont jamais été mises à jour depuis 1996 et, qui plus est, n’étaient même pas res­pec­tées par les construc­teurs », sou­ligne le Dr Marc Arazi.

Quels sont les risques liés à une telle expo­si­tion pour la san­té humaine ?

« Nous n’en avons aucune idée ! Aucune étude n’a été faite sur les risques liés à la 5G, contrai­re­ment à ce qu’avaient deman­dé méde­cins et scien­ti­fiques dès 2017. Mais, de nom­breuses études sont déjà venues prou­ver les effets néfastes pour la san­té des ondes 3G », s’insurge le Dr Marc Arazi. Selon l’International appeal Stop 5G on Earth and in Space (appel inter­na­tio­nal pour stop­per la 5G sur terre et dans l’espace) rédi­gé par un col­lec­tif de méde­cins, de scien­ti­fiques, de membres d’organisations envi­ron­ne­men­tales et de citoyens, « les don­nées cli­niques, les preuves expé­ri­men­tales et les don­nées épi­dé­mio­lo­giques accu­mu­lées sur des per­sonnes malades ou ayant des troubles de san­té prou­vant que les grandes mala­dies de la civi­li­sa­tion moderne telles que le can­cer, les mala­dies du cœur et le dia­bète sont en grande par­tie pro­vo­qués par la pol­lu­tion élec­tro­ma­gné­tique, consti­tuent un cor­pus de plus de 10 000 études publiées dans des revues dotées de comi­tés de lec­ture ».

Ces études ont prou­vé que les dom­mages du rayon­ne­ment de radio­fré­quences cau­sés à la san­té humaine pre­naient diverses formes, telles que des pal­pi­ta­tions car­diaques, une alté­ra­tion de l’expression géné­tique et des lésions de l’ADN, une alté­ra­tion du méta­bo­lisme, des défi­ciences cog­ni­tives, des dif­fi­cul­tés d’apprentissage et des pertes de mémoire, des inci­dences sur le bien-être, des cas d’infertilité et une alté­ra­tion de la qua­li­té du sperme, des dom­mages neu­ro­lo­giques, des cas d’obésité et de dia­bète… Une étude nigé­riane de 2017 a, quant à elle, mon­tré que l’ex­po­si­tion aux ondes élec­tro­ma­gné­tiques des radio­fré­quences modi­fiait la modu­la­tion du neu­ro­trans­met­teur acé­tyl­cho­line (via l’ex­pres­sion d’un gène), ain­si que le com­por­te­ment moteur chez le rat mâle.

L’étude du National Toxicology Program (NTP) publiée en novembre 2018 est elle aus­si très révé­la­trice des risques liés à l’utilisation des smart­phones. Pendant plus de dix ans, les cher­cheurs se sont inté­res­sés aux effets des radio­fré­quences uti­li­sées dans les télé­phones por­tables 2G et 3G sur les rats. Ils ont obser­vé une recru­des­cence de cas de tumeurs au cœur, au cer­veau et dans les glandes sur­ré­nales. Ce qui tend à prou­ver que les effets des ondes sont néfastes sur poten­tiel­le­ment tous les organes.

Rappelons en outre que les enfants sont par­ti­cu­liè­re­ment sen­sibles à ces risques de can­cer liés à l’exposition aux ondes, leurs cer­veaux absor­bant entre 1,6 et 3,1 fois plus de rayon­ne­ments élec­tro­ma­gné­tiques. Les scien­ti­fiques demandent aujourd’hui à ce que les ondes soient clas­sées « can­cé­ro­gènes de classe 1 » et non plus seule­ment « can­cé­ro­gènes pos­sibles » par l’OMS.

La 5G : un risque pour les insectes ?

Une étude de 2018 publiée dans Scientific Report avance que si les ondes pré­cé­dem­ment uti­li­sées (2G, 3G, 4G et wifi) ne sem­blaient pas avoir eu d’im­pact sur la san­té des insectes, les nou­velles gammes de fré­quences de la 5G (qui pas­se­ront de 6GHz à 120 GHz ou plus à terme) pour­raient s’a­vé­rer dan­ge­reu­se­ment déstabilisatrices.

En effet, des simu­la­tions menées par les cher­cheurs montrent que l’absorption de ces ondes pro­vo­que­rait des hausses de la tem­pé­ra­ture cor­po­relle de cer­tains insectes, avec à la clef des chan­ge­ments dans leur com­por­te­ment, phy­sio­lo­gie ou mor­pho­lo­gie… Alors qu’une ana­lyse d’avril 2019 montre que 40 % des espèces d’insectes sont d’ores et déjà mena­cées d’extinction, l’expérimentation gran­deur nature que consti­tue le déploie­ment de la 5G pour­rait s’avérer une étape sup­plé­men­taire tra­gique pour nos écosystèmes.

À l’étranger, des débuts de prise de conscience

En Allemagne, une péti­tion contre la 5G a atteint 54 643 signa­tures. Un nombre suf­fi­sam­ment impor­tant pour mettre la pres­sion au Bundestag, afin qu’il arrête le pro­ces­sus d’at­tri­bu­tion des fré­quences 5G. Preuve de l’impor­tance des mou­ve­ments citoyens.

En Suisse, ce sont les dépu­tés du can­ton de Vaud et ceux de Genève qui ont réus­si à faire por­ter leur voix. Après avoir deman­dé un mora­toire sur la mise en place de la 5G dans leur can­ton, un gel de toute construc­tion d’antennes y a été ins­tau­ré, dans l’attente d’une étude de l’Office fédé­ral de l’environnement (OFEV) et « tant que des études scien­ti­fiques indé­pen­dantes de l’industrie ne démontrent pas la non-noci­vi­té de la 5G sur le corps humain et sur la faune ».

La Californie, région où se trouve la Silicon Valley, a elle aus­si pris la mesure des risques. D’une part, le conseil muni­ci­pal de Mill Valley, une petite ville de Californie, vient de se pro­non­cer à l’unanimité en faveur de l’interdiction d’installation d’antennes 5G dans les zones d’habitations pour des rai­sons de san­té publique. Et d’autre part, le dépar­te­ment de Santé cali­for­nien a rejoint l’Italie en conseillant de ne plus gar­der son por­table près de soi pour évi­ter de rece­voir des ondes et de le mettre en mode avion dès que vous ne vous en ser­vez pas.

Mais, alors, pour­quoi toutes ces alertes res­tent-elles sans réponse en France ?

« C’est une ques­tion de san­té fon­da­men­tale pour les uti­li­sa­teurs. Mais, toutes les infor­ma­tions sur les dan­gers liés à l’utilisation des télé­phones connec­tés en géné­ral et des risques qu’implique le déploie­ment de la 5G sont boy­cot­tés par les médias fran­çais, parce qu’ils sont déte­nus par les grands groupes télé­pho­niques fran­çais. Sans prise de conscience des uti­li­sa­teurs, le gou­ver­ne­ment peut conti­nuer de faire la sourde oreille, encou­ra­gé par ces mêmes opé­ra­teurs et construc­teurs télé­pho­niques », estime Marc Arazi.

Mais, ces hési­ta­tions des dif­fé­rents gou­ver­ne­ments concer­nant la 5G montrent à quel point il est néces­saire de se mobi­li­ser pour faire pen­cher la balance du côté de la san­té des uti­li­sa­teurs, plu­tôt que de celui des indus­triels. Agissez vous aus­si en signant l’appel mon­dial à cette adresse : www.5gspaceappeal.org