Antibes : les grévistes de Conforama ne souhaitent pas mélanger le rouge et le jaune

Conforama grève 11 juillet 2019 tractConforama grève 11 juillet 2019

Conforama grève 11 juillet 2019

Jeudi 11 juillet 2019, 9h20 : une table sous un para­sol, 3 employés de Conforama gré­vistes sur 30 tra­vaillant dans l’é­ta­blis­se­ment (Florence Devillers, délé­guée du per­son­nel, sa fille et un manu­ten­tion­naire), 4 mili­tants cégé­tistes non sala­riés du maga­sin, 2 Gilets Jaunes et 2 fonc­tion­naires du CRT (Service Central du Renseignement Territorial, ex-RG). Tous papotent aimablement.

9h30 : un véhi­cule de la police muni­ci­pale arrive. Deux agents débon­naires en sortent et dis­cutent 5 mn avec la délé­guée du per­son­nel puis repartent.

9h35 : un motard du groupe d’ac­tion « Motards 06 » arrive et sort une ban­de­role. Florence Devillers inter­vient alors et demande de « ne pas récu­pé­rer le com­bat des Conforama ». Bien qu’ils avancent avoir été invi­tés (com­ment seraient-ils là sinon), les Gilets Jaunes s’exé­cutent et la ban­de­role est ran­gée. Cette atti­tude est pour le moins ambigüe puisque les délé­gués cégé­tistes arborent leurs gilets rouges sans aucun reproche.

9h40 : 7 autres motards arrivent en gilets jaunes dont le désor­mais bien connu « Live Motard 06 » qui publie sur Facebook. Ils veulent mon­trer qu’ils sont là. Florence Devillers inter­vient de nou­veau pour s’opposer à la confu­sion des com­bats et au mélange des cou­leurs. Cette fois-ci les motards n’en ont cure : on les a mobi­li­sés en sou­tien, ils sont venus. La délé­guée du per­son­nel n’est pas aus­si à l’aise avec le rouge qu’a­vec le jaune. Ce que l’on com­prend. Finalement elle se résigne et se plie de bonne grâce à l’interview.

10h00 : au plus fort du ras­sem­ble­ment, 35 per­sonnes exac­te­ment sont sur place. Cécile Dumas, élue de l’op­po­si­tion (PCF) à la mai­rie d’Antibes, arrive pour mar­quer son soutien.

Conforama grève 11 juillet 2019 Cécile Dumas

Cécile Dumas, élue PCF d’Antibes, est éga­le­ment là, avec son sac… rouge !

Le maga­sin ouvre ses portes, les clients vont et viennent sans se pré­oc­cu­per du point de grève : le ras­sem­ble­ment ne sus­cite que quelques regards surpris.

10h30 : aucune évo­lu­tion. Quelques per­sonnes com­mencent à se reti­rer. Fin de l’o­pé­ra­tion. Ce n’est pas ain­si que les emplois de Conforama seront sauvés.

Charles André