La télévision premier média de propagande

Une image sub­li­mi­nale est une image pro­je­tée quelques mil­li­se­condes pour être per­çue au-des­sous du niveau de conscience. Le cer­veau enre­gistre l’image mais l’individu qui la reçoit n’a pas conscience de l’avoir vue. Au ciné­ma, par exemple, les images défilent au rythme de 24 par seconde. On peut faci­le­ment insé­rer une image sub­li­mi­nale de nature publi­ci­taire qui s’affichera à l’écran une fois sur 24, soit pen­dant envi­ron 0,04 seconde. Le cer­veau s’en impré­gnant, cela indui­rait des com­por­te­ments condi­tion­nés. À ce stade, le condi­tion­nel reste de rigueur car les mes­sages sub­li­mi­naux ont été uti­li­sés par la publi­ci­té – ain­si que par la pro­pa­gande – sans avoir prou­vé leur effi­ca­ci­té, laquelle d’ailleurs fait tou­jours débat.

Nonobstant, les images sub­li­mi­nales ont rapi­de­ment été inter­dites par la loi : dès 1958 aux États-Unis et en 1992 en France, quand le CSA en pros­crit l’utilisation par le décret n° 92–280 du 27 mars 1992, article 10 : « La publi­ci­té ne doit pas uti­li­ser des tech­niques sub­li­mi­nales enten­dues comme visant à atteindre le sub­cons­cient du télé­spec­ta­teur par l’exposition très brève d’images en vue de la pro­mo­tion d’un pro­duit, d’une cause ou d’une idée. » Ce qui laisse quand même sup­po­ser qu’on s’en méfie un tantinet.

Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) est l’autorité publique fran­çaise de régu­la­tion de l’audiovisuel. Cette régu­la­tion s’opère au ser­vice de la liber­té d’expression dans l’intérêt du public et des pro­fes­sion­nels. Elle repose sur :
• le res­pect et la pro­tec­tion des droits et liber­tés indi­vi­duels
• la régu­la­tion éco­no­mique et tech­no­lo­gique du mar­ché
• la res­pon­sa­bi­li­té sociale.
Le CSA rend compte de son action aux pou­voirs publics mais n’est pas sou­mis à l’autorité du gou­ver­ne­ment. Autrement dit : « L’État (com­prendre les contri­buables) paie mais je n’ai de compte à rendre à per­sonne. »

Peu à peu, le CSA s’est défi­ni comme « pres­crip­teur de ten­dances » et s’est arro­gé le droit de défi­nir le modèle social qui convient à la France et de l’im­po­ser par l’image. 

Quelles tendances ?

Qui déter­mine les ten­dances de notre socié­té ? Qui aurait le droit de défi­nir les contours de notre socié­té à venir ? Nous sommes en totale opa­ci­té et en total déni de démo­cra­tie. Le CSA a défi­ni que la socié­té fran­çaise devait être métis­sée et asexuée. Ah bon ? Elle impose donc des chartes et des guides qui pro­meuvent ces ten­dances qu’il a défi­nies en dehors de la moindre consi­dé­ra­tion démocratique :

« L’impact des médias audio­vi­suels sur la socié­té et dans la vie quo­ti­dienne des Français jus­ti­fie les obli­ga­tions, ins­crites tant dans la loi que dans leurs conven­tions, visant le conte­nu des pro­grammes qu’ils dif­fusent. En plus de veiller au res­pect de ces obli­ga­tions, le CSA asso­cie les médias audio­vi­suels à des actions d’intérêt géné­ral, notam­ment en matière de cohé­sion sociale ou d’éducation aux médias. Le CSA rem­plit ain­si son rôle de régu­la­teur au tra­vers de démarches fon­dées sur la coopé­ra­tion et la concer­ta­tion avec les acteurs, en ini­tiant avec eux des opé­ra­tions col­lec­tives (chartes, guides, cam­pagnes de sensibilisation…).Il peut s’agir :• de la pro­mo­tion de la diver­si­té cultu­relle et de la pro­duc­tion fran­çaise;• de la repré­sen­ta­tion de la diver­si­té de la socié­té fran­çaise;• de la lutte contre les dis­cri­mi­na­tions raciales, reli­gieuses ou sexuelles ; de la lutte contre l’homophobie et la trans­pho­bie;• de la pro­mo­tion et la défense de la Francophonie;• des droits des femmes;• des droits des per­sonnes han­di­ca­pées;• des actions en faveur de l’égalité d’accès des asso­cia­tions aux médias audio­vi­suels;• de la san­té publique : lutte contre l’obésité, contre le taba­gisme, contre le dopage…;• de l’éducation aux médias. »
 

Ainsi donc, avec l’argent public, un orga­nisme non élu, mais dis­po­sant de moyens finan­ciers et juri­diques consi­dé­rables, des­sine la socié­té de demain sans aucun débat démo­cra­tique et en dis­so­nance avec le peuple !

Dans cette optique le CSA en arrive à recom­man­der, voire impo­ser à toutes les fic­tions, d’afficher un couple homo­sexuel, un (ou des) héros transgenre(s) ain­si, bien sûr, que des « per­son­na­li­tés posi­tives » issues de la diver­si­té : c’est ins­crit dans le cahier des charges des scé­na­ristes.

Entre deux publi­ci­tés de « Comme j’aime », il y a des émis­sions sur le petit écran. Ainsi, la série Plus belle la vie s’emploie à nous dire ce qu’il convient de pen­ser ou d’être. Asservie au Politiquement Correct, elle a reçu pour mis­sion de bana­li­ser l’ho­mo­sexua­li­té. On la voit donc régu­liè­re­ment faire la pro­mo­tion du mariage pour tous ou encou­ra­ger la consom­ma­tion de drogue sans par­ler de la quo­ti­dienne pro­pa­gande LGBT+.
Plus belle la vie - Mariage homosexuel
Et les scé­na­ristes mettent un grand empres­se­ment à nous réédu­quer dans ce sens en dis­til­lant la doxa Bien Pensante, à tel point qu’ils vont par­fois trop vite et trop loin. Ainsi, dans l’épisode 3847 de l’interminable feuille­ton, ils ont mis en scène une avo­cate céli­ba­taire, Céline, qui a eu recours à une mère por­teuse ren­con­trée en Angleterre et à un don­neur de sperme ano­nyme. Elle le raconte en détail à son confi­dent, Vincent, qui lui rap­pelle néan­moins – hypo­cri­sie totale du scé­na­rio – que la pra­tique est illé­gale en France puis va en dis­cu­ter avec une femme méde­cin… favo­rable à la GPA ! Le par­ti pris est clai­re­ment affi­ché.

On interdit le subliminal à 124e de seconde pour mieux nous matraquer ouvertement à coup de 24 minutes par 24 heures

Mais, cette fois, ça ne passe pas : les asso­cia­tions fémi­nistes, ras­sem­blées dans la Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution (CIAMS) se sont émues de ce qui appa­raît comme « un par­ti pris très grave » pour la GPA. Il ne faut pas confondre, disent-elles en sub­stance, « trai­ter de sujets d’actualité » – selon l’expression consa­crée pour ce genre de déra­page – et faire du militantisme.

L’histoire de ce recours à la GPA se ter­mi­ne­ra par une esquive pour dédoua­ner la pro­duc­tion de sa har­diesse : tout ça se révé­le­ra être une escro­que­rie. Il n’empêche, en dépit des res­pon­sa­bi­li­tés de la pro­duc­tion quant à la mise en avant média­tique d’actes répré­hen­sibles, la bonne parole a été bel et bien por­té. Contrairement à ce que dit la loi, la « pro­mo­tion d’une cause ou d’une idée » a lar­ge­ment été assu­rée. C’est bien ce qui importe à nos « pro­gres­sistes » dont le tar­tufe CSA sert de relais.

Voilà ce que nous offre le service public avec notre propre pognon : de la propagande perverse à peine déguisée !

Je serais ten­té de vous conseiller de chan­ger de chaîne mais, hélas, vous subi­riez exac­te­ment le même matra­quage ailleurs :
→ Comme sur France 2 avec Un si grand soleil.
Un si grand grand soleil - Bilal
Bilal après avoir dif­fi­ci­le­ment avoué son homo­sexua­li­té s’af­fiche enfin avec Maxime

→ Comme sur M6 avec Scènes de ménage qui fait encore de la résis­tance : cette série n’ac­cueille­ra pas de couple gay : « C’est hors sujet« 
Des scènes de ménage dans un couple homo, ce ne serait pro­ba­ble­ment pas — pas encore — poli­ti­que­ment cor­rect. Qu’on se ras­sure, le couple mixte y est à l’honneur.
Scènes de menages - mariage mixte

- France 3, Plus belle la vie : 15 années, plus de 4.000 épi­sodes.
- M6Scènes de ménage : 11 sai­sons, plus de 3500 épi­sodes de 3 minutes.
- France 2Un si grand soleil, le petit der­nier : Première sai­son, plus de 250 épi­sodes.
- France 2 tou­jours, ce soir, 21 août 2019, la chaîne publique pro­pose un film « Le mari de mon mari » dont le scé­na­rio suit par­fai­te­ment les direc­tives du CSA. Jugez par vous mêmes : « Juliette s’est sépa­rée de son mari Christophe il y a un an, après dix-huit années de vie com­mune. Toutefois, elle ne déses­père pas de le recon­qué­rir. Le monde de Juliette s’é­croule lors­qu’elle apprend que Christophe a l’in­ten­tion de se marier avec un homme. Bien que ses enfants et les beaux-parents soient tout à fait d’ac­cord, Juliette, qui se pen­sait ouverte d’es­prit, ne digère pas la nou­velle. Et les choses ne s’a­mé­liorent pas lors­qu’elle ren­contre le fian­cé, d’au­tant que c’est elle qui est char­gée d’or­ga­ni­ser leur mariage ».

Une seule solution : ne plus regarder la télé à cette heure de la journée et prendre un bon livre.

Charles André