Lou Che à Nice défraie la chronique… et défraie son créateur

« Lou Che », l’échafaudage de Noël Dolla, ne fait pas l’unanimité chez les Niçois

De nom­breuses péti­tions cir­culent pour faire reti­rer cet écha­fau­dage, que cer­tains nous pré­sentent comme une « sculp­ture » repré­sen­tant trois poin­tus qui voguent sur les flots de la Méditerranée. Cette pro­duc­tion s’ins­crit, nous dit-on, sur le par­cours artis­tique du tram­way de Nice :

Nice Lignes Azur - Parcours artistique

Cliquer sur l’i­mage pour l’agrandir

Quelques 20.000 euros pour défrayer Noël Dolla. Combien pour défrayer les 11 autres com­parses ?

Après les pou­lets grillés et autres colonnes de Buren, en pleine affaire de la banane à 120.000 euros,

le béotien contribuable exprime son overdose d’art contemporain.

Depuis des lustres, il n’est plus un rond-point si cher aux Gilets Jaunes contem­po­rains comp­tant pour rien, un bâti­ment public, qui ne se voit enta­ché d’une œuvre de cet art dit « contemporain ».

Rond-point Aéroport Nice

La sta­tue pleine de grâce du rond-point de l’aé­ro­port de Nice

Et à chaque fois, des sommes consi­dé­rables d’argent public qui défraient ces artistes « rebelles » au sys­tème capi­ta­liste, mais pas rebelles à ses valeurs son­nantes et tré­bu­chantes.
Autre exemple de cette gabe­gie au flou artis­tique, le col­lège César de Roquefort les Pins.

Collège César - Roquefort-les-Pins
Cet éta­blis­se­ment a béné­fi­cié du « 1% artis­tique » et à ce titre, une œuvre d’art — c’est ce que l’on dit — a été réa­li­sée par Nathalie Leroy-Fiévée :
un grand car­ré orange (d’inspiration France Télécom?) et quelques taches de pein­ture sur la façade, pour des mil­liers d’eu­ros. Vous l’a­vez com­pris, grâce à cette loi, le 1% artis­tique, toutes ces œuvres sont finan­cées par votre impôt.

Au début était l’art, puis vint l’Art nou­veau, puis encore l’Art moderne et à pré­sent l’art concep­tuel. L’art contem­po­rain, pour s’af­fir­mer, s’af­fran­chit à pré­sent de tout.

Marcel Duchamp avait ouvert la voie en 1917, en pleine guerre mon­diale, bien plan­qué à New York, avec cette « œuvre » res­tée dans les annales. Fontaine. Son uri­noir, dont l’original a depuis long­temps dis­pa­ru, est aujourd’hui pour beau­coup l’œuvre d’art la plus influente du XXe siècle :
Marcel Duchamp - Fontaine - 1917

Pour rester dans les anals, je propose à la vente cette œuvre conceptuelle que je baptiserai « La chasse » :
Toilettes à la turque
Appropriez-vous le concept, tirez enfin la chasse sur cet art contemporain !

Après tout, s’il se trouve un abru­ti pour payer une banane 120.000 dol­lars tant mieux pour l’ar­tiste qui a fait une bonne marge. Mais là, ce sont nos impôts qui paient. S’il devait y avoir une péti­tion, ce serait pour sup­pri­mer cette loi scé­lé­rate : le 1% artis­tique. Cette loi per­met aux élus incultes de se don­ner bonne conscience en sub­ven­tion­nant des per­sonnes qui les méprisent tan­dis qu’ils nous méprisent nous, qui ne comp­tons pour rien dans cet art comp­tant pour rien, sauf à le financer.

Michel Lebon