Le Président a parlé !
On l’attendait avec impatience : quelles mesures drastiques, nécessaires et suffisantes allait-il nous dévoiler pour enfin faire face à cette épidémie virale que les médias de tous poils rendent encore plus anxiogène à la population endormie ? La France allait-elle passer au stade 3 (comme la Suisse aujourd’hui d’après certaines de mes sources) ?
On nous avait alertés tout l’après-midi que les élections allaient être reportées sine die, que c’était risqué de faire se rassembler, même dans un but aussi démocratique qu’une élection de la République, tant de personnes à la fois. Et puis, les mauvaises langues ne parlaient-elles pas de LREM comme de « La Raclée En Mars » ? Ce serait une bonne occasion d’éviter la gifle. Annuler c’est presque gagner sans combattre… Le hic, c’est qu’il a consulté les dirigeants des autres partis dits d’opposition. Et que ceux-ci n’ont pas envie de recommencer le coup du putsch électoral de mai 2017. On ne la leur fera plus ! Donc pas question d’annuler ! Les Français iront voter, avec leurs masques et leurs propres stylos, mais ils iront voter. Préserver (dans les grandes villes) six années de manne financière, ça ne se négocie pas ! Et puis, à deux ans de la grosse élection, il faut bien compter ses troupes et ses alliances.
Donc Macron fait amende honorable, conserve les élections, en profite pour caresser un peu les maires dans le sens du poil
Dans un discours prononcé en direct, apparemment sans prompteur (la preuve est que le pauvre stagiaire de l’Élysée chargé de taper le texte au fur et à mesure a montré qu’il était prêt pour postuler à BFM), il fallait donc que le Président eût l’idée géniale. C’est alors qu’il a pensé à fermer, dans l’ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités ! Alors que la veille même, Jean-Michel Blanquer, ci-devant ministre de l’Éducation Nationale, jurait « Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale de toutes les écoles de France ». Un peu contrit après l’allocution présidentielle, ledit ministre reconnut finalement que l’avis des scientifiques avait évolué, blablabla… En un jour ! Ce qui démontre un peu plus la précipitation gouvernementale.
On arrive donc à une situation un peu bizarre où les plus jeunes et les plus vieux doivent rester cloîtrés, à l’isolement même pour ceux qui sont en EHPAD, et où la classe d’âge intermédiaire va devoir se confiner elle-même pour garder les petits-enfants tandis que leurs parents mourront de chagrin !
Hors école et élections, on eut droit également au petit couplet anti-nationaliste, même si le mot « nation » est revenu un nombre non négligeable de fois… La critique de « vouloir fermer les frontières », sous le prétexte que les virus ne connaissent pas les frontières, ne tient pas beaucoup à l’examen. Mais il faut bien continuer de donner des gages à Soros et Attali. On ne connait pas de virus, qui, de son propre chef ait envie d’aller passer des vacances à l’étranger pour voir si c’est mieux ailleurs. Pour qu’il voyage, il a besoin d’un corps humain. Et si ce corps humain est arrêté à la frontière, le virus s’arrête avec lui, pas facile de démontrer le contraire ! Si plusieurs pays d’Europe ferment leurs frontières, il y a quand même une raison, je n’ai pas entendu dire qu’ils étaient gouvernés par de vilains nationalistes repliés sur eux-mêmes. Là encore l’Union Européenne montre ses limites lorsqu’il s’agit d’humain ou plutôt de non-économique. On ne sait plus quoi faire. Tout et son contraire. Ordre et contre-ordre. Aucune cohésion. Le seul constat de toutes façons, est qu’il est maintenant trop tard pour fermer les frontières, cette décision aurait dû être prise bien avant.
Puisque la prévention n’a pas été faite, on traite dans l’urgence, comme d’habitude. On va donc devoir soigner, et pour cela le Président compte sur la médecine française. Les hôpitaux sont choyés dans le discours, le personnel soignant aussi. Ah ces étudiants en médecine présents au SAMU juste pour aider… Le Président demande aux hôpitaux de faire le maximum pour accueillir les malades contaminés, c’est-à-dire de leur accorder la priorité. Les autres passeront après. Notre président amateur oublie quand même que cela fait des mois que les hôpitaux sont en grève parce que les gouvernements successifs leur ont coupé les vivres. Ils n’ont plus assez de matériel (c’est l’Italie qui en fournit ces jours-ci, un comble !). Ils n’ont plus assez de personnel (on recrute des étudiants et on rappelle des retraités). Comment vont-ils faire pour absorber ce surcroît de charges ? Alors que la situation était déjà précaire. La France qui était en tête des pays pour le domaine médical, en est aujourd’hui à mendier les crédits nécessaires pour permettre de maintenir une qualité des soins que tout le monde nous enviait. C’est quand même Macron et ses prédécesseurs qui ont engagé l’Hôpital français sur la pente d’une privatisation larvée. Qu’il ne vienne pas aujourd’hui nous faire croire le contraire. Macron ajoute encore une pirouette dans son discours et en appelle à la fibre nationale, demande aux Français de serrer les coudes, de donner la priorité à un certain patriotisme, d’oublier les intérêts privés et de revenir au sens du public.
Dernière mesure sortant du lot, dernière caresse dans le sens du poil, elle est réservée à nos chercheurs, à qui, de la même manière on coupe les vivres depuis des années, ce qui a entraîné une hémorragie vers d’autres pays, et des avancées moins rapides que prévu. Ah les chercheurs français, les meilleurs au monde, se rappelle t‑il subitement. Et bien ces chercheurs français vont de démener et nous trouver des solutions. Des solutions pour soigner tous ces gens contaminés. Le Président l’a promis. Mais aussi des solutions pour ne pas que ça recommence. Et le Président a promis un vaccin pour dans bientôt et même peut-être encore plus vite. Il n’oublie pas ses amis de l’industrie pharmaceutique qui doivent profiter de la situation.
Dimanche, les Français ont une bonne occasion d’envoyer un message à ce président futile et mensonger.
Patrice LEMAÎTRE
Méfions nous de ce nouveau vaccin dont certains pays veulent avoir la primauté, il fera peut être encore plus de dégâts que le virus.
Nous perdons de plus en plus notre savoir faire et nos compétences. Le gouvernement finit de détruire le peu quil reste, malheureusement le secteur médical ne fait pas exception.