Michel Maffesoli : « Du bal masqué à la danse macabre »

Une nou­velle ana­lyse très per­cu­tante de Michel Maffesoli parue dans L’Inactuelle, Revue d’un monde qui vient, que nous publions bien volontiers :

Et si la ges­tion répres­sive de la crise sani­taire n’avait eu pour but que d’assurer la main­mise des gou­ver­nants sur les masses, afin de broyer dans l’œuf les révoltes popu­laires en voie de ges­ta­tion, comme dans une danse macabre ? Telle est la thèse de Michel Maffesoli.

Un monde entiè­re­ment sté­ri­li­sé, pro­mou­voir une vie sans microbe, ce qui, bien enten­du, induit la néces­si­té de se laver les mains le plus sou­vent pos­sible, de déve­lop­per les gestes bar­rière et la dis­tan­cia­tion sociale, le tout selon l’injonction connue : « Pour votre pro­tec­tion ». Voilà bien l’objectif de l’oligarchie au pou­voir et de sa macabre fantasmagorie !

Répétées sur un ton macabre et ad nau­seam, de telles recom­man­da­tions et autres impé­ra­tifs caté­go­riques de la même eau, sou­lignent bien ce qu’est, en véri­té, la socié­té de contrôle qui risque de s’imposer à tous et à tout un cha­cun. Qui risque, car à l’encontre de ce que croient les esprits cha­grins, le pire n’est pas certain.

La domination médiatique

Le dan­ger cepen­dant est bien réel. Les pro­ta­go­nistes de la domi­na­tion média­tique s’emploient, de par le pou­voir qu’ils détiennent, à convaincre que les règles, pré­pa­rant une telle asep­tie de l’existence, géné­ra­li­sée, soient accep­tées, voire inté­rio­ri­sées, ce qui rend bien dif­fi­cile la rébel­lion contre le tota­li­ta­risme en train d’émerger.

Ces tenants du pou­voir média­tique, per­ro­quets de l’oligarchie poli­tique, déversent, sans aucune ver­gogne un Niagara de véri­tés approxi­ma­tives et divers lieux com­muns afin de jus­ti­fier le port du masque, le confi­ne­ment et autres pré­co­ni­sa­tions vaines, qui, sem­blables aux agents patho­gènes d’une authen­tique pan­dé­mie, tendent à conta­mi­ner, de proche en proche, une mul­ti­pli­ci­té de gogos trou­vant dans la mas­ca­rade géné­ra­li­sée une manière de don­ner du sens à une vie en étant de plus en plus dépourvue.

Songeons à cet égard à ce que Max Scheler (Nature et formes de la sym­pa­thie) nom­mait, fort sim­ple­ment, les pro­ces­sus de la « conta­mi­na­tion affec­tive ». Plus proche de nous, Jean Baudrillard a lon­gue­ment déve­lop­pé les puis­sants et iné­luc­tables méca­nismes de la « vira­li­té ».

La dictature de l’argent

Ces conta­mi­na­tions, cette vira­li­té sont uti­li­sées pour main­te­nir voire conso­li­der la dic­ta­ture de l’argent, rédui­sant l’homme « ani­mal poli­tique » à l’animal éco­no­mique. C’est cela que le Système s’emploie à géné­rer. Et ce pour durer encore un moment. Pour sur­vivre. Et cela le pousse à mettre en place une régle­men­ta­tion de plus en plus minu­tieuse, de plus en plus stricte. Au nom tou­jours de la pro­tec­tion des popu­la­tions. Big Brother, le Grand Frère, veille sur la san­té de tous !Masques Venise

Le déter­mi­nisme éco­no­mique de l’oligarchie au pou­voir la condui­sant, para­doxa­le­ment, à sus­ci­ter une crise éco­no­mique de grande ampleur. Mais le para­doxe n’est qu’apparent, car l’objectif d’une telle crise, est, en réa­li­té, de sus­ci­ter une domes­ti­ca­tion stricte des masses. On en don­ne­ra pour exemple le sort cruel et peu média­ti­sé réser­vé à tous les métiers de « l’anormalité » : pros­ti­tu­tion, tra­vail au noir, échange de ser­vices voire men­di­ci­té. Ceux-là ne mour­ront peut-être pas du virus, mais de faim et de misère.

Car aucune des mesures prises par un État sou­dain très géné­reux ne leur est des­ti­née. Seuls les par­ti­ci­pants au « contrat social » béné­fi­cient de la pro­tec­tion sociale, fon­dée sur les réflexes de peur et de repli.Masques pour tous

Cette stra­té­gie de la peur est on ne peut plus per­verse. Perverse, car en son sens éty­mo­lo­gique, per via (par voie détour­née) : par la crainte du chô­mage, de l’appauvrissement, des traites en cours à payer, le Système pour­suit inexo­ra­ble­ment son objec­tif essen­tiel : mettre au pas un peuple tou­jours prompt à se rebel­ler. Assujettissement urgent, car on voit, un peu par­tout de par le monde, la « révolte des masses » (Ortega y Gasset) reve­nir à l’ordre du jour.

La mascarade généralisée

La voix de l’instinct popu­laire devient de plus en plus toni­truante quand l’on pressent, plus ou moins confu­sé­ment, que le fon­de­ment de toute démo­cra­tie authen­tique, à savoir la puis­sance du peuple, puis­sance ins­ti­tuante, n’est plus prise en compte par le Pouvoir ins­ti­tué, c’est-à-dire par le Pouvoir d’une élite en per­di­tion.Pinocchios

C’est pour contrer une telle rébel­lion ins­tinc­tuelle que l’oligarchie uti­lise les habi­tuels outils de la poli­tique : tac­tique et stra­té­gie. Tactique à court terme : mas­ca­rade géné­ra­li­sée, mise à dis­tance de l’autre, impo­si­tion des pré­cau­tions de divers ordres, inter­dic­tion des ras­sem­ble­ments et mani­fes­ta­tions de rue. Stratégie sur le long terme : iso­le­ment de chaque indi­vi­du, uni­for­mi­sa­tion galo­pante, infan­ti­li­sa­tion de plus en plus impor­tante. Et ce, afin de confor­ter un Pouvoir on ne peut plus abs­trait. C’est tou­jours ain­si que celui-ci a pro­cé­dé : divi­ser pour mieux régner.

Abstraction du Pouvoir, car ain­si que le savent les plus lucides obser­va­teurs sociaux, c’est le pri­mum rela­tio­nis, la rela­tion essen­tielle qui consti­tue le vrai réel de l’humaine nature. Ainsi que l’indique Hannah Arendt, « c’est la pré­sence des autres, voyant ce que nous voyons, enten­dant ce que nous enten­dons, qui nous assure de la réa­li­té du monde », qui conforte notre propre réalité.

Comment peut-on vivre une telle « réa­li­té » en avan­çant mas­qué, en main­te­nant une bar­rière entre l’autre et moi, en refu­sant les câlins propres à cet « Ordo amo­ris » qu’est toute vie sociale ? Mais cette tac­tique et cette stra­té­gie du Pouvoir oli­gar­chique s’emploient dans un monde appa­rem­ment non tota­li­taire à pré­pa­rer à une réelle domi­na­tion tota­li­taire. Et c’est bien un tel tota­li­ta­risme qui est l’objectif ultime et intime d’un État de plus en plus obèse.

Le « spectaculaire intégré » de Guy Debord

Puis-je rap­pe­ler ici la lucide ana­lyse de Guy Debord dans ses Commentaires sur la socié­té du spec­tacle. Il mon­trait que les deux formes du spec­ta­cu­laire : concen­trée (nazisme, sta­li­nisme) et dif­fuse (libé­ra­lisme) abou­tis­saient imman­qua­ble­ment à un « spec­ta­cu­laire inté­gré ». Celui du pou­voir média­tique, celui de la tech­no­cra­tie et des divers experts leur ser­vant la soupe. Le tout, bien sûr, s’appuyant sur une science tout à fait dés­in­car­née, science n’étant plus qu’une indus­trie soit-disant scien­ti­fique. Ce qui donne une nou­velle caste, celle des scien­tistes qui sont avant tout ce que l’on peut appe­ler des « savants de com­merce » ou repré­sen­tants de com­merce, légi­ti­mant l’oligarchie en lui four­nis­sant, en bons com­mer­ciaux, les argu­ments, les élé­ments de lan­gage et divers pon­cifs ser­vant à endor­mir le bon peuple au moyen de leurs solen­nelles futilités.

Politiques, jour­na­listes, experts, tou­jours entre-soi et consti­tuant, pour reprendre une pré­mo­ni­toire remarque de Guy de Maupassant, « une socié­té déli­cate, une socié­té d’élite, une socié­té fine et manié­rée qui, d’ordinaire, a des nau­sées devant le peuple qui peine et sent la fatigue » (La Vie errante). Nausée devant un peuple sen­tant mau­vais et qu’il faut donc, de ce fait, tenir à dis­tance. C’est bien cela l’essence du tota­li­ta­risme en train de s’élaborer. Non seule­ment main­te­nir la dis­tance entre l’élite et le peuple, mais éga­le­ment impo­ser une dis­tan­cia­tion entre les membres de ce dernier.

La reconnaissance de l’autre

Distanciation sociale, gestes bar­rière aidant, ayant pour seul objec­tif d’assurer la main­mise sur un peuple tou­jours poten­tiel­le­ment dan­ge­reux. Il y a en effet, une étroite rela­tion entre la vio­lence tota­li­taire, celle de la tech­no­cra­tie et l’idéologie du ser­vice public, la bureau­cra­tie. Celle-ci ne sert nul­le­ment le peuple, mais met le peuple à son ser­vice. Analysant le rap­port téta­nique exis­tant entre tech­no­cra­tie et bureau­cra­tie j’avais en son temps par­lé d’un « tota­li­ta­risme doux » (La Violence tota­li­taire, 1979). J’aurais pu éga­le­ment dire « tota­li­ta­risme inté­gré ».MIchel Maffesoli - Laviolence totalitaire

Intégré par tous ces « imbé­ciles » han­tant tels des zom­bies mas­qués les rues de nos villes. Imbéciles, stric­to sen­su, ceux qui marchent sans bâton (bacil­lus), ces bâtons que sont le dis­cer­ne­ment et le bon sens. Comment, étant mas­qué peut-on connaître ou recon­naître l’autre, c’est-à-dire, en son sens fort, naître avec (cum nas­cere) ou connaître (cum nocere) avec cet autre, ce qui est le b.a.-ba de tout être ensemble.

La mas­ca­rade géné­ra­li­sée, la dis­tan­cia­tion cla­mée à temps et à contre­temps, voi­là les armes prin­ci­pales du Big Brother éta­tiste, qui en asep­ti­sant à outrance sus­cite un cli­mat irres­pi­rable, où à court terme, il ne sera plus pos­sible de vivre. De vivre, tout sim­ple­ment en syn­to­nie avec la paren­tèle, les amis, les voi­sins, les proches et les loin­tains déter­mi­nant l’habi­tus, ces prin­cipes pra­tiques, qui selon St Thomas d’Aquin fondent toute vie sociale.

Le tota­li­ta­risme si doux soit-il, au tra­vers des injonc­tions dont il vient d’être ques­tion a la pré­ten­tion (l’ambition ?) de dénier le mal, le dys­fonc­tion­ne­ment ou même le trans­hu­ma­nisme aidant l’idée de fini­tude et de mort.

Apprendre à mourir

Les prin­cipes pra­tiques de l’habi­tus, bien au contraire, s’emploient à dénier la mort, mais à s’ajuster, à s’accommoder, tant bien que mal avec elle. Et pour­quoi cela ? Tout sim­ple­ment parce que cette accom­mo­da­tion, qui est une apti­tude à s’adapter à ce qui est, est le fon­de­ment même de l’expérience ordi­naire et du savoir incor­po­ré qui en est issu. En bref la sagesse popu­laire, que les élites arro­gantes nomment popu­lisme, sait que la tâche de l’espèce humaine est d’apprendre à mou­rir. Tâche qui concerne tout à la fois l’être indi­vi­duel et l’être col­lec­tif. Tâche qui fait la gran­deur de l’humaine nature et qui, sur la longue durée, a été au fon­de­ment de toute créa­tion digne de ce nom.

En écho à cette sagesse popu­laire, il convient de se sou­ve­nir que selon le phi­lo­sophe, nata­li­té et mor­ta­li­té sont bien les condi­tions ultimes carac­té­ri­sant l’existence humaine. Et c’est en déniant cette der­nière que l’on atro­phie sin­gu­liè­re­ment, « l’élan vital » qu’induit la pre­mière. Les grands moments cultu­rels, ceux où la vie était célé­brée inten­sé­ment, se sont tou­jours éla­bo­rés « sub spe­cie mor­tis ».

C’est en sachant regar­der en face cette mort inévi­table qu’on est capable de vivre avec inten­si­té la vie com­mune. Car, on ne le redi­ra jamais assez, l’essence du Zoon poli­ti­con est la communicabilité.

C’est bien ce carac­tère rela­tion­nel que s’emploient à nier, à dénier les divers gestes bar­rières que l’oligarchie tente d’imposer. Ces injonc­tions de la bien­pen­sance sont de véri­tables machines de guerre contre le peuple. Très pré­ci­sé­ment parce qu’elles induisent des manières de pen­ser et d’agir tota­le­ment asep­ti­sées condui­sant imman­qua­ble­ment au déli­te­ment du lien social miné par l’hystérie et les fan­tasmes cause et effet d’une sup­po­sée pandémie.

J’ai dit l’imbécillité de ceux qui avancent mas­qués. En se pliant à la mas­ca­rade géné­ra­li­sée, ceux qui trouvent leur place dans ce bal mas­qué ne font que rejouer la danse macabre d’antique mémoire. Dansez musette !

Michel Maffesoli
Professeur Émérite à la Sorbonne
Membre de l’Institut Universitaire de France

Michel Maffesoli – Être postmoderne

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Michel Maffesoli – La Nostalgie du sacré

Michel Maffesoli - Nostalgie sacré

8 Commentaires 

  1. Oui cette thèse, je la défends depuis le début du confi­ne­ment.
    J’ai pro­po­sé à la publi­ca­tion plu­sieurs articles que ni BVd Voltaire ni Agoravox n’ont accep­tés. Probablement jugés « com­plo­tistes » sur­tout que je met­tais en cause le vrai pou­voir, celui des milliardaires.

    - Le pré­sident du Parlement alle­mand Schäuble a qua­li­fié la crise du #coro­na (une aubaine !) de « grande chance » pour l’Europe. « La crise réduit les résis­tances au chan­ge­ment. Nous pou­vons faire abou­tir l’Union éco­no­mique et finan­cière, que nous n’a­vions pas réus­si à mettre sur pied poli­ti­que­ment jus­qu’i­ci. »

    A part ça il n’y a pas de stra­té­gie natio­nale et euro­péenne du monde (patro­nal) occi­den­tal réa­li­sée au détri­ment des peuples autoch­tones ! C’est du « com­plo­tisme », évi­dem­ment comme disent les kol­la­bos ! LOL

    Chronique d une mani­pu­la­tion (oppor­tu­niste) par la peur (écrit il y a des mois)
    → A- On invite la popu­la­tion à ne pas se lais­ser gagner par la panique et à faire comme d’habitude Rappelez vous le chef de l’État don­nant l’exemple en se ren­dant au théâtre.
    → B- Ensuite après que l’Italie abonde en décès (cf. la pyra­mide des âges), on décrète une sorte d’état d’urgence soi-disant médi­cal. En met­tant en « pri­son » 66 mil­lions de Français, soi-disant en rai­son des chiffres ita­liens qui — extra­po­lés — effraient. La popu­la­tion téta­ni­sée par la peur, ne bronche pas, se laisse incar­cé­rer voire récom­pense le geô­lier en le cré­di­tant de 13% d’o­pi­nions favo­rables !
    → C- On décrète (oppor­tu­né­ment) qu’il fau­dra sup­pri­mer pro­vi­soi­re­ment (lol) les 35 heures et les congés payés pour évi­ter une chute du PIB en rai­son du ralen­tis­se­ment éco­no­mique ! Ce serait le prix à payer pour res­ter en vie ! « La bourse ou la vie quoi !» (relol)
    → D- Et comme un krach bour­sier s’annonce pour les jours ou semaines pro­chains, on en impu­te­ra pro­ba­ble­ment la cause à cette mau­dite pan­dé­mie, qui en un sens, tombe bien ! 

    Conclusions :
    → 1– Nos diri­geants auraient sous esti­mé le dan­ger dans un pre­mier temps, ani­més du sou­ci de ras­su­rer comme un père ses enfants, puis fait volte-face (cou­ra­geu­se­ment ! lol) en pre­nant des mesures néces­saires, quand bien même impo­pu­laires, recon­nais­sant qu’il s était trom­pé ini­tia­le­ment ; ( quelle humi­li­té digne de res­pect !) rere­lol.
    → 2– Mais pour­quoi pri­vi­lé­gier l’exemple de l’Italie pensent les scep­tiques ? (qui sèment l’affolement !) et non celui du Vietnam (ras­su­rant !), où on ne compte pas un décès pour 100 mil­lions d habi­tants ( cf la pyra­mide des âges), qui vivent sou­vent les uns sur les autres, dans un espace moins grand que le nôtre (den­si­té double), sans confi­ne­ment géné­ral, mais où on vous prend la tem­pé­ra­ture au « pis­to­let » par­tout. J’y étais encore avant-hier : deux rues à cir­cu­la­tion res­treintes (tou­ristes infec­tés) à Saigon seule­ment, pour une méga­lo­pole de 8 mil­lions d’habitants.
    → 3– Pourquoi avoir jeté la sus­pi­cion sur un médi­ca­ment (qui a fait ses preuves dans le trai­te­ment anti viral) pré­co­ni­sé par le pro­fes­seur Raoult ?
    a) A cette cam­pagne d’af­fo­le­ment, notre émi­nent méde­cin hos­pi­ta­lier qui peut exci­per de 40 ans d’ex­pé­rience et vedette mon­diale de l’é­pi­dé­mio­lo­gie et des mala­dies infec­tieuses virales, avait décla­ré : « Pour l’Italie, (pyra­mide des âges dif­fé­rente) on disait pis que pendre, j’ai reçu une ana­lyse, c’est comme ailleurs, ce sont des gens de plus de 75 ans ;
    b) Les Japonais ont fait un très beau modèle expé­ri­men­tal en confi­nant les croi­sié­ristes assez âgés (3500) sur le Diamond Princess. On a bien vu que c’était conta­gieux, 700 l’ont cho­pé. Mais en dépit d’une popu­la­tion très fra­gile, il n’y a eu qu’1 % qui sont morts. C’est la réa­li­té obser­vée ».

    Ces avis ont déchaî­né des concur­rents jaloux et les par­ti­sans d’une poli­tique vac­ci­nale cri­ti­quée par cet expert (pour ses lacunes notam­ment), qui recom­mande dépis­tage sys­té­ma­tique et trai­te­ment asso­ciant hydroxy­chlo­ro­quine (anti palu­déen) et Azithromicyne(antibiotique), mais s’oppose au confi­ne­ment généralisé. 

    Épilogue :
    Il sem­ble­rait que le Pouvoir soit en voie de se ral­lier (avec réti­cence et limi­ta­tions !) à son diag­nos­tic devant sa popu­la­ri­té colos­sale sur les réseaux sociaux : il ne faut pas trop prendre les gens pour des imbé­ciles, pas trop long­temps ! Mais cette mani­pu­la­tion oppor­tu­niste (rela­ti­ve­ment bat­tue en brèche) mise au ser­vice d’une poli­tique anti popu­laire, des­ti­née in fine à pour­suivre la casse du modèle social, ne s’ar­rê­te­ra pas en si bon che­min.
    Faisons rétro­gra­der ces pre­miers de cor­dée mani­pu­la­teurs et pour­sui­vons notre ascen­sion sans eux !

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  2. J’aime beau­coup cet auteur, ses ana­lyses socié­tales sont très inté­res­santes ! Merci pour cette publication.

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  3. Mais où est donc pas­sé Astérix ? Baillonné (mas­qué) à la façon du barde Assurancetourix ? Et le chant abo­mi­na­ble­ment faux de ce der­nier ne repré­­sen­­te­­rait-il pas la diar­rhée média­tique ?
    200 000 000 de neu­rones pour l’être humain et 2 pour le pois­son rouge, alors pour ma part je tente de bien pla­cer le cur­seur.
    Aussi je m’in­ter­roge sur l’ab­sence de réflexion quant au sens des mots : conta­mi­na­tion, mala­die et mort, les trois amal­ga­més sans dif­fé­ren­tia­tion engen­drant, une auto-cen­­sure qu’au­cun dic­ta­teur n’a rêvé à ce jour.
    Où com­ment la sou­mis­sion « bien­veillante » à la pen­sée domi­nante, magis­tra­le­ment dis­til­lée par les médias, offre des brèches irré­pres­sibles à la volon­té de glis­ser vers un régime de plus en plus auto­ri­taire et contrô­lé.
    Sur fond de poli­ti­que­ment cor­rect, patrio­tisme social & autres bons sen­ti­ments glai­reux, la lutte s’an­nonce aus­si pathé­tique que le retrait un che­­wing-gum accro­ché dans des che­veux.
    Alors réflé­chir depuis le sens séman­tique de chaque mot : dans le dis­cours domi­nant il est seule­ment ques­tion de conta­mi­na­tion. De malades et de morts points alors, si le sens du mot conta­mi­na­tion est uti­li­sé au détri­ment du mot malade, pour­­rait-il s’ex­traire dans le dis­cours domi­nant que par cette conta­mi­na­tion sans plus de dan­ger la fabrique natu­relle des anti-corps serait en train de se faire ?
    Alors, cette sou­mis­sion sans réflexion m’ap­pa­rait bien comme celle d’une socié­té sans plus de repères trans­cen­dants et n’ayant plus d’autres choix que de se rac­cro­cher aux dan­ge­reuses pseu­­dos-valeurs du poli­ti­que­ment cor­rect.
    Et c’est ain­si que l’on passe sans sou­bre­saut à une démo­cra­tie, bien malade, à une démo­cra­tie auto-matée.…
    Alors ce matin, dans une jolie petite église pro­ven­çale, j’ai brû­lé trois cierges devant la sta­tue de St joseph, là où il était ins­crit « St Joseph, patron des causes déses­pé­rées ». Et j’ai prié très fort…
    Qui sait ?

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    • Un vrai plai­sir de vous lire tant au niveau du conte­nu, de la syn­taxe, du voca­bu­laire et de l’humour. Vous écri­riez des livres, je les lirais tout aus­si volon­tiers. Ou alors vous être un écri­vain inco­gni­to ? Merci !

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    • Réponse à Pascale :

      Bonjour,
      mais Michel Maffesoli n’est pas un écri­vain inco­gni­to !
      Il est notam­ment Professeur Émérite à la Sorbonne, Membre de l’Institut Universitaire de France.
      Et il est l’au­teur de nom­breux ouvrages dont cer­tains sont pré­sen­tés en fin de notre article (dia­po­ra­ma défi­lant).
      Ses livres sont de la même veines que ses éditoriaux.

      Bien à vous.

      La rédac­tion

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  4. Très bon texte, mer­ci. Pendant le confi­ne­ment une de mes élèves, retrai­tée, m’a envoyé un email dans lequel elle résu­mait son point de vue ain­si : « La situa­tion actuelle fait pen­ser à Gustave le Bon ».
    Le bon sens popu­laire démasque la mascarade.

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  5. Ce texte est fon­da­teur d’une prise de conscience, que l’on espère col­lec­tive, d’une mani­pu­la­tion de l’o­pi­nion par les gou­ver­ne­ments pour sou­mettre les peuples avec la peur de la mala­die et de la mort. J’ai écrit maintes fois que l’Occident s’é­crou­le­rait sous les dépenses de san­té, la moi­tié de la popu­la­tion étant occu­pée à soi­gner l’autre moitié !…

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    • Il faut que la masse non curieuse et non ins­truite le devienne. Informer tant qu’on peut pour que la « nou­velle » (plus si nou­velle entre­temps) se répande. A par­tir d’un cer­tain stade, on ne peut plus l’arrêter, ça devient exponentiel.

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