Bio, donneur de leçons

Les maga­sins bio Naturéo s’en­gagent « pour la pla­nète », comme tant d’autres s’en­gagent « pour le cli­mat ». Cet enga­ge­ment fort, res­pon­sable et éco­ci­toyen, est du reste ins­crit sur le site inter­net de la marque :
• Naturéo affiche une « démarche éco­lo­gique » — qui dit bio dit éco­lo, for­cé­ment —,
• sou­tient l’é­co­no­mie locale
• et par­ti­cipe à des opé­ra­tions média­ti­sées comme « Zéro Phyto – 100 % bio ».

Forte de ces enga­ge­ments, la marque ne pro­pose plus kiwis ni avo­cats et s’en explique :Naturéo bioéthique avocats-kiwisSi vous cher­chez des kiwis ou des avo­cats bio, vous ne les trou­ve­rez plus chez Naturéo. « Naturéo a fait le choix de ne plus impor­ter les avo­cats et les kiwis pour limi­ter l’im­pact envi­ron­ne­men­tal du trans­port. Nos actions enga­gées : pas de fruits et légumes de l’autre bout du Monde ».

Ah, que c’est beau et noble. Ils sont bien ces bio-éco­los : ils ont une éthique, eux, au moins ! Ils ne font pas que du business.

Oui, mais…

Naturéo pro­pose en même temps qu’elle fait la morale et juste à côté : du cur­cu­ma du Togo, du gin­gembre du Pérou, des ana­nas « extra sweet en pro­mo » du Togo. Bizarre, vous ne trou­vez pas ?Naturéo bio-éthique

Comment ces pro­duits sont-ils arri­vés dans le maga­sin ? N’y réflé­chis­sez pas trop ! C’est bio et c’est éthique puis­qu’on vous le dit.

Cette marque n’est pas la seule à s’é­ri­ger en réfé­rence éthique tout en pié­ti­nant les prin­cipes affi­chés et reven­di­qués. Naturéo fait ce que tout le monde fait : se foutre de la gueule du client ou — ailleurs — de l’é­lec­teur. Tant que ça marche, il n’y a aucune rai­son que cela s’arrête.

Massimo Luce

2 Commentaires 

  1. facile de cher­cher la paille dans l oeil
    défi :
    trou­vez de l ana­nas, gin­gembre, cur­cu­ma, en France !
    trou­vez un maga­sin plus exem­plaire
    le trans­port par bateau et bio pour le sucre de canne a un meilleur bilan car­bone que le sucre de france !
    à bon conscience

    Répondre
  2. Je ne connais pas ce maga­sin bio, mais, étant habi­tué à une autre enseigne, j’ai l’ex­pli­ca­tion sui­vante :
    les avo­cats, comme les kiwis sont beau­coup culti­vés en France, ce qui n’est pas le cas du cur­cu­ma ou du gin­gembre qu’il faut impor­ter. je sais que cer­tains maga­sins ont fait le choix du cir­cuit court (même plus cher pour le pro­duit, puisque de meilleure qua­li­té), plu­tôt que l’importation…
    Mon expli­ca­tion ne vaut que ce ce que l’on voudra !

    Répondre

Répondre à pierre bainturc Annuler la réponse

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.