Liban : de la Nahda à la hezbolite

Les évé­ne­ments dra­ma­tiques du Liban nous inter­pellent tous. Notre Président, tota­le­ment décré­di­bi­li­sé dans son propre pays (où il ne fut élu qu’à l’is­sue d’un putsch média­ti­co-élec­to­ral), s’est pré­ci­pi­té à Beyrouth pour y appor­ter des leçons de démo­cra­tie et de gou­ver­nance. Pourquoi ne va-t-il pas le faire en Chine, par exemple ?
Affrontant tous les risques sur sa per­sonne, notre Président n’a jamais aban­don­né son masque. Des fois qu’il attrape le Covid sur les ruines du port de Beyrouth !

Ce drame n’a pas man­qué de sus­ci­ter la réac­tion de Nicolas Zahar qui nous pro­pose une approche his­to­rique et spi­ri­tuelle que nous repre­nons ci-dessous :

Nous (chré­tiens d’Orient) avions ima­gi­né que la laï­ci­té était la solu­tion avec la Nahda et le socia­lisme baa­siste, ces deux concepts fumeux étant les fruits de l’arbre défen­du : la République fran­çaise, celle qui nie Dieu.

Il aura fal­lu moins d’un siècle pour que ce poi­son pro­voque, au contraire, le réveil agres­sif de l’is­lam, sup­plan­tant l’a­ra­bisme fan­tas­mé (dont le seul élé­ment fédé­ra­teur semble être l’an­ti-sio­nisme primaire).

Bref ! nul ne rem­place Dieu et il n’existe pas de véri­table civi­li­sa­tion sans véri­té, le Christ étant seule vérité.

De même que la véri­té est une et que le Christ est véri­té, seule son Église fait reli­gion, mal­gré sa dimen­sion dra­ma­ti­que­ment humaine. C’est Dieu ou rien. Je peux tou­te­fois com­prendre la colère des musul­mans contre cet Occident rené­gat, mais ne s’a­git il pas d’autre chose ? Il y a quelque chose qui pos­sède le maho­me­tan mili­tant, qui le tire vers le bas et qui le pousse aus­si à conqué­rir, non à civi­li­ser (car l’is­lam n’est nul­le­ment por­teur de civi­li­sa­tion même si la Nahda s’est épui­sée à sou­te­nir cette affaire avec la défé­rence du sui­cide). Il y a à la fois cette forme d’a­veu­gle­ment, de men­songes obses­sion­nels, de néga­tions (de néga­tion­nisme même), flat­tés par­fois par une mino­ri­té chré­tienne prise en otage ou souf­frant du syn­drome de Stockholm. D’autres pour­tant résistent avec la convic­tion d’un Sarde, d’un Grec ou d’un Arménien.

Les dia­lectes ara­biques sont cor­rom­pus, l’is­lam l’est davan­tage. Le cock­tail des deux est catas­tro­phique. Et nous, chré­tiens, avons et conti­nuons à pos­tu­ler (lâche­ment, par peur peut-être, par igno­rance, aveu­gle­ment, ou plu­tôt par manque de foi dans la véri­té trans­cen­dan­tale du Christ) que tout se vaut, et que l’is­lam est une reli­gion « comme une autre ». Or cette vision contre­dit à la fois la séman­tique puisque l’is­lam ne dis­pose pas de cler­gé pour relier toutes ses sectes et offi­cines natio­nales, et tra­hit notre cre­do, ce qui est plus grave. Je m’in­ter­roge avec le plus grand sou­ci sur l’œ­cu­mé­nisme que nous avons confon­du par­fois avec ce syn­cré­tisme rigo­lo et niais, mais qui séduit les bobos orien­taux et occidentaux.

Les cavaliers de l’islam ont berné les chrétiens d’Orient

Nous avons ensuite résis­té plus de mille ans, avant de deve­nir mino­ri­taires en Orient, et plus de 1.300 ans au Liban, grâce à la France qui nous a taillé un pays sur mesure, la Phénicie biblique et pré-biblique, celle incom­pa­tible avec le réduc­tion­nisme islamique.

Phénicie Levant carte

[source Wikipédia]

En moins de 70 ans nous sommes deve­nus mino­ri­taires chez nous, le pays est com­plè­te­ment rui­né, cor­rom­pu et ahu­ri… Nous ne sommes même plus un tiers (dont la moi­tié ne croit pas au Christ, ces braves gens se reven­diquent même athées !). Comme nous sommes plus édu­qués que les maho­me­tans, nous par­tons. Si nous res­tons, nous fai­sons moins d’en­fants. Bref ! L’équation est com­pli­quée. Lorsqu’il n’y aura plus qu’un quart de Chrétiens au Liban, c’en sera fini du Liban, ce sera autre chose.

La France suit le même chemin, ce qui est plus grave

Pourtant, Dieu l’emportera car il est la vie. Et le reste est la mort ! À cha­cun de choisir.

Nicolas ZAHAR

[NDLR] Nahda : renais­sance cultu­relle et reli­gieuse, éveil poli­tique dans le monde arabe au XIXe siècle (plus ici).

2 Commentaires 

  1. Ce qui est très intri­guant dans cette his­toire d’ex­plo­sion dans le port de Beyrouth est la vitesse à laquelle le Hezbollah dédouane Israël d’un tir de mis­sile sur ce qui était un contai­ner, livré par un russe bien intro­duit, à des­ti­na­tion du Hezbollah, mou­ve­ment isla­miste ter­ro­riste (pléo­nasme), qui prend en otage le der­nier pays chré­tien d’Orient 🤕. Qu’en savait-il ?
    Il y aurait-il une forme de com­pli­ci­té entre cer­tains diri­geants israé­liens actuel­le­ment très contes­tés et le Hezbollah, l’un se main­te­nant au Pouvoir grâce à l’autre ? Israël-USA, Hezbollah-Iran, Russie-Syrie se sont-ils mis d’ac­cord pour contrer l’is­lam sun­nite (bien pire que l’is­lam chiite, il est vrai), avec comme vic­times co-laté­­rales les catho­liques orien­taux, vague­ment et lâche­ment sou­te­nus par la République maçon­nique (anti-catho­­lique) « fran­çaise » ?
    Et puis il y a aus­si l’axe Turco-Daesh et Saoudien-al Qaïda.

    Répondre
  2. Les Américains ont fait comme les Anglais et de même avec les Allemands qui rem­pla­çaient la vapeur par le bitume de Bagdad.
    Donc les Américains ont désta­bi­li­sé l’Algérie (sous pré­texte que l’Algérie était une colo­nie de la France alors quelle a tou­jours été un dépar­te­ment fran­çais comme sur le conti­nent euro­péen). Pendant un moment nous avons lais­sé faire pour notre perte, puis le reste a sui­vi.
    Écoutez les confé­rences de PIERRE HILLARD, c’est sans équivoque.

    Répondre

Répondre à ricauret Annuler la réponse

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *