PSG : la traditionnelle troisième mi-temps

25 août 2020 | Aucun com­men­taire

La balle au pied est ce jeu qui voit 22 hommes cou­rir après un bal­lon pen­dant 90 minutes et, à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent. La finale ce 24 août 2020 qui a vu s’op­po­ser les janis­saires qata­ris contre les lans­que­nets bava­rois n’a pas échap­pé à la règle. Le PSG est Parti Sans Gagner, tra­hi par un de ses fils : Kingsley Coman, ex titi-pari­got rebap­ti­sé du gen­ti­lé muni­chois. Pur pro­duit du foot-à-fric issu du PSG, Kingsley, VRP mul­ti-maillots, court vers le plus offrant :

Coman le parigot au PSG 2012 – 2014

Coman le Turinois, 2014 – 2016

Coman en Équipe de France 2015 – 2020

Coman le Munichois 2015 – 2020

Pourtant bien sapés du maillot BBRBB Daniel Hechter(1), le couple vedette à quatre pieds Neymar-Mbappé n’a pas réus­si pen­dant 90 mn à envoyer la balle dans le filet, pfff ! C’est pour­tant pas com­pli­qué, mince à la fin. J’avoue que j’en ai marre. Ce Neymar qui a illu­mi­né la Tour Eiffel en 2017 aura coû­té à ses sup­por­ters un pognon de dingue :

sur 5 ans, il en coûtera 400 millions d’euros au PSG, soit 220 000 euros par… JOUR !

N’étant pas fan de ce cirque, j’a­voue que ce sport mon­dia­li­sé pour racailles m’in­dif­fère, mais après tout les pauvres sont bien libres d’en­ri­chir ce business.
Par contre, qui va payer une fois de plus les pots cas­sés de l’in­con­tour­nable — voire rituelle — troi­sième mi-temps ?

Mouvements de foule, jets de pro­jec­tiles sur les forces de l’ordre et cafés van­da­li­sés, sur fond de tour Eiffel : la place du Trocadéro est pas­sée d’une fête bon enfant à des scènes d’é­meutes. Dans la soi­rée, des cas­seurs ont éga­le­ment gagné les Champs-Elysées, obli­geant les bou­tiques à bais­ser le rideau, 30 per­sonnes, dont 3 membres des forces de l’ordre, ont été bles­sées, et 21 inter­pel­lées. La pré­fec­ture de police parle de « mil­liers de cas­seurs » qui ont fait preuve d’une « vio­lence inouïe ». Hier soir, après le match PSG /​Bayern ? Et non, c’é­tait en 2013 pour célé­brer le titre de cham­pion de France du PSG, il y a 7 ans.

Peu importe la date, les mêmes causes pro­dui­sant les mêmes effets, ces images de racailles défer­lantes sur la capi­tale sont les mêmes à chaque fois, avec la même motivation :

Si le match s’est dérou­lé dans un stade vide de Lisbonne, Coronavirus oblige inter­di­sant les ras­sem­ble­ments de foule, il n’en a pas été de même dans les rues de Paris. Et le masque obli­ga­toire por­té comme il faut ? Et la dis­tan­cia­tion sociale ?

Ce n’est pas tout. À qui fac­tu­rer cette fies­ta qua­li­fiée de « bon enfant » par les médias ? C’est à l’or­ga­ni­sa­teur de cas­quer pour pro­fi­ter des casques des FDP (P pour Police). Tarif, ici :Périmètre missionnel facturable

Quelques exemples de qu’il en coûte à l’or­ga­ni­sa­teur d’en­ga­ger la milice républicaine :
Agent : 34 € l’heure
Moto /​Vélo : 152 € pour 24 heures
Véhicule < 3,5 T : 305 € pour 24 heures
Véhicule > 3,5 T + Transport en com­mun : 534 € pour 24 heures
Bateau : 762 € pour 24 heures
Avion /​Hélicoptère : 3 190 € par heure de vol
Coût repas : Policier : 15,25 €, Militaire : 7,63 € (on note­ra que le panier repas du poli­cier est mieux gar­ni que le rata du bidasse)
Hébergement : 55 € /​nuit

Étant don­né que 3 000 FDP ont été mobi­li­sées pour cette soi­rée, un cal­cul empi­rique laisse pen­ser qu’il en aura coû­té plu­sieurs mil­lions d’eu­ros. La Fédération de ce foot­ball a payé ? J’en doute.
Quant‑à l” État qui a failli à sa mis­sion, qui n’a rien pu (ou vou­lu) empê­cher, vu les dégâts consi­dé­rables je doute qu’il rem­bour­se­ra les victimes.

Le bon mot de la fin revien­dra à l’hu­mo­riste Laurent Gerra qui, dans son spec­tacle à l’Olympia en 2000, dans son sketch Football gagnant, chan­tait sur l’air de Renaud, Mistral gagnant :

Regarder comme un gland la télé le dimanche
Pour voir tous les joueurs qui s’emmanchent
S’embrassant comme des cons à chaque but marqué
Qu’on croi­rait une bande de pédés…
Michel Lebon

(1) Daniel Hechter. Relativement simple dans sa concep­tion, le visuel du maillot peut se syn­thé­ti­ser autour d’un code cou­leur bap­ti­sé BBRBB (bleu-blanc-rouge-blanc-bleu) qui est repré­sen­té sous la forme d’une large bande au centre du maillot.

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