Vous êtes plutôt distanciel ou présentiel ?

19 février 2021 | 1 com­men­taire

La modernité a ceci d’extraordinaire, c’est qu’elle s’évertue à se passer de vous.

L’Homme est le pro­blème, il doit disparaitre.

• Première étape, XIXe siècle, la machine fait le tra­vail à la place de l’homme, mais il faut encore un méca­ni­cien pour la régler et appuyer sur le bou­ton « marche/​arrêt ». C’est le chauf­feur et sa locomotive.

Gabin - bête humaine Orlyval
Jean Gabin dans La bête humaine Orlyval : un train sans pilote

• Deuxième étape, XXe siècle, l”« I.A. », com­pre­nez l”« Intelligence Artificielle ». La machine-outil devient robot et se gère sans votre inter­ven­tion. C’est le tram­way qui cir­cule tout seul.

Mais diantre, qu’est-ce qu’on va faire de vous, inutiles Terriens ? qui de plus dans l’in­ter­valle êtes pas­sés de 2 à 8 mil­liards de bou­lets. Pire que les lapins en cages.

• Troisième étape donc, XXIe siècle, der­nière touche à cette Modernité : la for­mi­dable ingé­nie­rie sociale du pro­vi­den­tiel Covid. La seule réponse à cette pré­ten­due « fau­cheuse » d’hu­mains, lar­ge­ment sur­éva­luée pour la cause, c’est la bien­ve­nue « dis­tan­cia­tion sociale ». Restez chez vous, ne sor­tez plus, isolez-vous.

En clair déma­té­ria­li­sez-vous, vir­tua­li­sez-vous. On entre dans l’ère du dis­tan­ciel et du sans-contact.

Et là il nous faut repen­ser tous les sec­teurs de notre vie. Trouver une solu­tion à tout ce qui nous fai­sait sor­tir de chez nous et d’a­voir des contacts.

Confinement, couvre-feu, la séques­tra­tion s’or­ga­nise dans la léga­li­té républicaine.

Vous deviez aller tra­vailler, ter­mi­né : on passe au télé­tra­vail.
Vous deviez sor­tir faire vos courses, ter­mi­né : Amazon s’oc­cupe de tout ; pour les autres il y a les « drives ».
Vous vou­liez aller au res­tau­rant : UberEats livre votre piz­za.
Vous deviez vous dis­traire, aller au théâtre, concert, ren­contre spor­tive, tous les spec­tacles « vivants » vous sont retrans­mis direc­te­ment au salon : tous les musées, les pays, les monu­ments sont aujourd’­hui visi­tables virtuellement.

Toute forme de réunion, qu’elle soit pro­fes­sion­nelle ou fami­liale, doit se faire en visioconférence.

Mariage virtuel - Visioconférence

Monsieur X, consen­tez-vous à prendre pour époux·se Madame ou Monsieur Y ici présent·e sur cet écran ? « Si quel­qu’un a quelque rai­son que ce soit de s’op­po­ser à ce mariage, qu’il clique sur le bou­ton rouge main­te­nant, ou se taise à jamais »

Ainsi la ville de Cagnes-sur-Mer tou­jours prompte à la moindre moder­ni­té, fait preuve de zèle en ce domaine. On peut s’y marier en dis­tan­ciel. C’est nou­veau, ça vient de sor­tir. L’idée de génie est venue de la dépu­tée et conseillère muni­ci­pale Laurence Trastour : « J’avais vu des mariés fil­mer leur céré­mo­nie sur un télé­phone por­table et la dif­fu­ser en direct aux per­sonnes qui n’avaient pas pu venir à cause du nombre de per­sonnes limi­té.« 
Pour la pho­to de groupe sur le per­ron de la mai­rie, envoyez votre por­trait en pièce jointe, un trom­bi­no­scope sera recons­ti­tué. Terminé les concerts de klaxons, dans les rues deve­nues désertes. Pour la noce, vous pour­rez récu­pé­rer la jar­re­tière de la mariée en cli­quant des­sus le pre­mier, dès qu’elle appa­rai­tra à l’é­cran.
Au moins, votre mariage pour­ra être sui­vi par Mémé et par Tonton, et par vos mil­liers de fol­lo­wers.

Hier c’é­tait encore « Sortez cou­verts ». Aujourd’hui c’est « Restez chez vous ».

Michel Lebon

Notre illus­tra­tion à la une : cap­ture d’é­cran portaileduc.net

1 commentaire

  1. IL EST GRAND TEMPS DE CRÉER UN STATUT DE RÉFUGIÉ POLITIQUE POUR MARALPIN SOUS DICTATURE SANITAIRE À MOINS QUE CE NE SOIT LA DICTATURE DE LA FOLIE

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