Du feu de Dieu !

18 avril 2021 | 1 com­men­taire

C’est l’expression que vient d’utiliser le ministre de la santé à propos de la vaccination(1).

Cela signi­fie­rait que la France a enfin adop­té un rythme fan­tas­tique, du ton­nerre, à tout cas­ser, for­mi­dable, à tout ber­zingue, pas piqué des han­ne­tons
Seulement voi­là…
Quand on révise ses clas­siques en matière de reli­gion, on s’a­per­çoit que ce n’est pas for­cé­ment une bonne nou­velle. Parce que le – « Feu de Dieu » – est un feu de colère, un feu dévo­rant, c’est un oura­gan, ce n’est que ténèbres et nuées obs­cures. Il tombe sur la terre et dévore les bois, les pierres et même la pous­sière, et même le peuple qui, impuis­sant, effrayé et ter­ri­fié, lance des cris d’épouvante.

Le Feu de Dieu marche devant lui et ses éclairs illu­minent le monde, les mon­tagnes fondent comme de la cire, les villes se trans­forment comme Sodome et Gomorrhe en un étang de feu, c’est le feu de la Géhenne, celui de la fin des temps, et la terre, ouvrant sa gueule, s’ap­prête à englou­tir le monde entier. Mais qu’a donc pu faire le bon peuple pour encou­rir une telle colère de Dieu et se faire punir de la sorte ? Pourquoi Dieu, dans une ire folle, fait-il sor­tir un feu dévo­rant de sa bouche ain­si que des char­bons embra­sés, pour­quoi la fumée lui sort-elle par les narines ? Pourquoi pro­met-il un holo­causte digne d’un sacri­fice offert à Moloch ? C’est parce que Dieu veut que l’on recon­naisse l’emblème de sa toute puis­sance, et de sa « science » qui doit péné­trer tout le monde et partout.

Dieu a donc l’in­ten­tion de mater les racines de la rébel­lion et de la révolte, il veut punir les récal­ci­trants, les méchants et les condam­ner à errer durant 40 ans dans le désert jus­qu’à ce qu’ils soient des­sé­chés et trans­for­més en une val­lée d’os­se­ments blan­chis par le soleil !

Le Feu de Dieu est donc, non pas une bonne nouvelle, mais une « peine » infligée aux hommes désobéissants qui seront consumés par le soufre et le feu de la colère de Dieu.

Et le Seigneur compte bien sur le trem­ble­ment de peur et de crainte qui va sai­sir d’ef­froi les impies. Et à ce moment, il espère que, comme Moïse contem­plant le buis­son ardent, le peuple entre­ra dans la repen­tance et qu’il se cache­ra le visage de honte (et aus­si parce qu’il faut être capable de sup­por­ter la splen­deur déga­gée par Dieu) quand il appa­raî­tra sur l’é­cran de la mon­tagne en disant : « Me voici ! ».

Alors, les nui­sibles, les inutiles, les pécheurs, au milieu des éclairs et des bruits toni­truants des trom­pettes, essaie­ront d’ex­pli­quer à Dieu que, comme Élie reclus dans son ermi­tage, ils sont en pleine déprime et qu’il faut leur par­don­ner… mais Dieu n’ac­corde pas son par­don aux tièdes, et il n’aime pas les indis­ci­pli­nés ! Ce n’est pas un Dieu ordi­naire et com­plai­sant, ce n’est pas un ice­berg, un gla­çon, mais une flamme de feu, il est le seul qui existe et il est unique, et il exi­ge­ra la repentance !

Marqué fer rouge

Voilà com­ment est Dieu et ce mau­vais peuple sera fou­droyé par son feu dans une incan­des­cence éblouis­sante et les peuples seront comme des four­naises de chaux, des épines cou­pées qui gré­sillent dans les flammes.

Voilà com­ment est Dieu. Et le bon peuple répond : c’est bien ! Et les hommes et les femmes et les enfants s’a­vancent vers les tentes que Dieu a fait dres­ser dans la plaine parce que le Seigneur a pro­mis à ces quelques tisons arra­chés in extre­mis du feu que les res­ca­pés de sa colère seront ceux qui lui res­tent fidèles et qui iront, en masse et promp­te­ment se faire vac­ci­ner. Ainsi, chaque fidèle qui aura reçu l’onc­tion divine et scien­ti­fique aura sur lui – la marque de Dieu -, et il se ren­dra visible aux yeux de tous les impies récal­ci­trants par une – petite flamme brillant sur le des­sus de sa tête – mais il fau­dra se faire vac­ci­ner avant la Pentecôte, la der­nière date accordée…

Compris ? Sinon…

Alexandra SCHREYER

(1) Olivier Véran : « Vaccination, la logis­tique fonc­tionne du Feu de Dieu »

1 commentaire

  1. Ils nous ont brû­lé Notre Dame

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