« Associations » : à l’aide !

29 mai 2021 | 2 Commentaires 

Bonjour, je me pré­sente, je m’ap­pelle Jean Mi et je viens lan­cer un appel à l’aide à toutes les asso­cia­tions LGBTQ+ et anti­ra­cistes…
Je vais vous racon­ter mon histoire :

Je suis en effet depuis quelques temps vic­time de toutes sortes de dis­cri­mi­na­tions qui s’ac­cu­mulent et s’a­joutent les unes aux autres.
Je vais vous conter cela plus en détail, en espé­rant que mon cas, qui n’est certes peut être pas le plus grave, ne vous lais­se­ra pas indifférents.

J’ai fait la connais­sance il y a quelques mois d’une char­mante per­sonne, Polo, qui m’a, comme on dit vul­gai­re­ment, tapé dans l’œil. Nous nous sommes revus plu­sieurs fois après notre pre­mière ren­contre, avant que réel­le­ment quelque chose de sérieux ne se passe entre nous. Puis, nous avons filé le par­fait amour, lais­sant libre cours à tout ce qui nous pas­sait par la tête, jus­qu’à ce que les mau­vaises langues de mon entou­rage ne com­mencent à me faire des reproches. À quel sujet ? Tout sim­ple­ment à cause de la cou­leur de Polo, qui est d’un noir par­fait, des ongles jus­qu’à ses yeux envoû­tants. J’ai très mal reçu ces mes­sages de haine racistes, Polo éga­le­ment, qui en a été trau­ma­ti­sé. Il s’est confié à moi, m’a par­lé de ce mal-être qui s’ins­tal­lait dou­ce­ment en lui. Il me sen­tait aus­si mal que lui, et m’ex­pli­quait que cela jouait sur son humeur, qu’il ne se sen­tait plus comme avant avec moi, que la viri­li­té lui fai­sait un peu peur. Il finit par m’a­vouer qu’il ne savait plus très bien où il allait, que peut être une com­pagne fémi­nine le com­ble­rait de temps en temps, pas pour me rem­pla­cer, non, mais pour alter­ner, une bi-sexua­li­té qui serait plus douce à vivre.

Je n’a­vais pas mon mot à dire, et dans le plus pur res­pect, je l’ai lais­sé faire. Polo a donc eu plu­sieurs rela­tions avec des voi­sines à lui, que je ne connais­sais pas, tout en res­tant proche de moi, et venant très régu­liè­re­ment me retrou­ver. Mes amis s’en sont aper­çu, et ont fini par me repro­cher cette fois, la fré­quen­ta­tion d’un être « bi », un Janus indé­fi­ni, ne sachant jamais de quel côté ni à qui tour­ner le dos…

Je tra­ver­sai alors de nou­veau une période mal à l’aise, ne vou­lant me cou­per ni de mes amis ni de Polo. Lui aus­si ren­tra à nou­veau dans cet état d’in­dé­ci­sion notoire. De quel côté devait-il pen­cher ? Était-il mâle ou femelle ? Ou les deux ? Ou entre les deux ? Les bri­mades venaient de toutes façons, quel que soit son choix. Ses proches lui inti­maient de chan­ger, de se trans­for­mer, cela lui sim­pli­fie­rait la tâche, lui éclair­ci­rait les idées. Et c’est ce qu’il fit, après des mois d’hé­si­ta­tion, il fran­chit ain­si le pas, pro­cé­da à l’o­pé­ra­tion qui le libé­ra de ces hési­ta­tions qui han­taient ses jours depuis des années. Il était enfin arri­vé à un état de plé­ni­tude, après être pas­sé par bien des cri­tiques de la part de notre entou­rage. Cet état de « trans » était celui dont il rêvait.

C’est pour­quoi je demande aux asso­cia­tions LGBTQ+ qui doivent se sen­tir concer­nées par cette dou­lou­reuse affaire, de bien avoir un peu d’in­té­rêt pour notre petite his­toire simple mais sin­cère et pro­fonde puisque nous sommes pas­sés par tous ces états que vous encen­sez. Que les per­sonnes qui ont connu un de ces états fon­ciè­re­ment dépres­sifs me com­prennent et me sou­tiennent, mer­ci d’avance.

Il est temps main­te­nant pour moi, de vous pré­sen­ter celui qui comme disait Aznavour, a mis à jamais le feu à ma mémoire.

Polo, magni­fique coq de race Cémani, noir des ergots à la crête, bête de repro­duc­tion dans son éle­vage de la ferme d’élevage Green Fire Farm en Floride, après une cas­tra­tion par des volaillers pro­fes­sion­nels, est deve­nu un magni­fique pou­let de race, et peut enfin arbo­rer un fier des­tin culi­naire qu’il n’au­rait jamais connu auparavant. Coq noir - race Cemani

Les moqueurs ces­se­ront de rire quand ils sau­ront que le jour où Polo fini­ra sur une table de gas­tro­nomes bien gar­nie, les convives s’a­per­ce­vront que contrai­re­ment à ce que sup­po­sait Nougaro dans une chan­son célèbre, même ses os sont noirs ! N’en déplaise aux racistes.

Patrice LEMAÎTRE

2 Commentaires 

  1. Aimé Césaire a célé­bré la négri­tude, il était fier de sa cou­leur noire. Pourquoi avoir honte de la cou­leur que vous a don­née le cli­mat. Le racisme n’existe pas, car il n’y a qu’une seule race, c’est uni­que­ment la culture qui est dif­fé­rente et chaque culture est adap­tée à son cli­mat. Un peu de réflexion ne ferait pas de mal à tous ces racialistes.

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    • J’ignorais que les migrants qui sont venus se réfu­gier sous le cli­mat pari­sien, étaient deve­nus tout blancs. Et que leurs enfants nés ici sont tout blancs.
      Donc vous avez rai­son, les races n’existent pas.

      Répondre

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