La France châtrée
Mardi matin le 8 octobre 2019, dans la cour de la préfecture de Paris, accompagné de son premier ministre Édouard Philippe, de Nicole Belloubet et de Florence Parly, le Président Emmanuel Macrib s’est incliné devant les cercueils des quatre victimes du terroriste Mickaël Harpon. Avant que le chef de l’État ne prononce son discours, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a remis la Légion d’honneur, à titre posthume, aux quatre victimes, Damien Ernest, Anthony Lancelot, Brice Le Mescam, Aurélia Trifiro. Ça ne coûte rien.
Emmanuel Macron a encore prononcé un de ces discours qu’il affectionne, c’est-à-dire grandiloquent et totalement creux, mais surtout parfaitement incohérent. En cette circonstance dramatique, il a promis un « combat sans relâche […] face au terrorisme islamiste », et appelé « la nation toute entière » à « se mobiliser » face à « l’hydre islamiste ». « Une société de vigilance, voilà ce qu’il nous revient de bâtir. […] Faisons bloc(1), tous ici réunis, face au terrorisme. Nous mènerons toujours le combat et à la fin nous l’emporterons, car nous avons cette force d’âme. Nous le faisons pour nos morts, pour nos enfants(2), nous le faisons pour la Nation(3). » Beau comme du Malraux devant le Panthéon.
Au cours de cette exhortation ridicule à nous comporter tous en « voisins vigilants », la seule chose sensée qu’il ait dite est : « Trop souvent nous avons parlé, fait des lois puis sommes revenus au quotidien, comme si de rien n’était ». Comme un aveu d’immobilisme caractérisé. Mais il s’est quand même cru obligé de rajouter : « Ce n’est en aucun cas un combat contre une religion mais contre son dévoiement, qui conduit au terrorisme. » Ouf, nous voilà rassurés, le Président n’a pas succombé au pêché d’« islamophobie ».
Surtout : pas d’amalgame !
La France reste donc sur sa faim. Car elle veut comprendre comment Mickaël Harpon a pu rester à son poste – un poste très sensible – au sein même de la direction du renseignement de la préfecture de police, alors qu’il avait affiché des signes de radicalisation – près l’attentat en janvier 2015 contre Charlie Hebdo, il aurait déclaré à deux de ses collègues : « C’est bien fait ! » – sans que cela ne mette la puce à l’oreille de quiconque, ni entraîne le moindre signalement à la hiérarchie alors qu’il était converti à l’islam… depuis une dizaine d’années déjà !
Seulement voilà, Mickaël Harpon est coloré, musulman et handicapé ! Alors, jeter la suspicion sur un tel individu, c’eût été prendre le risque de se voit taxé de « racisme » et d’« islamophobie »… Voire même d’« handicapophobie » ! Car la Justice est là qui veille au châtiment des « penchants haineux ». Zemmour, Ménard et les jeunes Identitaires non violents en savent quelque chose. Alors, forcément, ça fait réfléchir.
C’est ce qui fait dire à Jean-Yves Le Gallou :
« Ce qui a permis le crime, c’est l’idéologie dominante ! »
Une évidence rare : voilà des décennies que les programmes scolaires sont trafiqués pour façonner les cerveaux, que les médias et les politiciens adeptes de la repentance expiatoire matraquent nos esprits dans tous les médias, dans les écoles, dans les jugements, imprimant dans la société des comportements culpabilisants et annihilants. Le but est clair : faire croire que la France est aussi une terre d’islam ! C’est pourquoi le discours de Macron est totalement incohérent et contradictoire.
Alors, Monsieur Macron, les « voisins vigilants » que vous nous avez demandé d’être, vous exhortent à mettre en application vos belles paroles et à donner l’exemple pour être crédible : combattez l’islam envahisseur et prosélyte, fermez immédiatement les mosquées salafistes et expulsez les imams aux discours de haine qui souvent sont étrangers. Redonnez sa fierté au peuple de France au lieu de le mépriser et de l’anesthésier à fortes doses du Padamalgam.
Charles André
(1) Emmanuel Macron emprunte sans vergogne cette formule au Bloc Identitaire :
(2) Pas les siens !
(3) Nationaliste, Macron ?